AlloCiné : Quel est votre rôle dans Godzilla II Roi des monstres ?
Millie Bobby Brown : Je joue le rôle d’une ado pleine de passion et pleine d’adrénaline. Elle n’a peur de rien ! Mais intérieurement c’est quelqu’un qui se cherche et se trouve un peu perdue entre un père possessif et une mère qui n’a pas trop de temps pour elle. Mon père est joué par Kyle Chandler et ma mère par Vera Farmiga. Elle a grandi dans le monde de Godzilla avec des parents fascinés par ce monstre. Ce que j’aime avec ce rôle, c’est que j’ai la possibilité de faire pas mal de mes cascades. Je trouve ça tellement amusant. Jusqu’à un certain point évidemment, car je sais ne pas prendre de risques inutiles.
Kyle Chandler : Je joue Mark Russell et je suis à la recherche de ma femme et de ma fille. Ma femme est jouée par la grande Vera Farmiga et ma fille par Millie Bobby Brown, de Stranger Things.
O'Shea Jackson Jr. : Je joue l’officier Barnes, un militaire de grande expérience. Je vais tenter, par tous les moyens, de survivre à Godzilla et aux monstres de ce nouveau film épique. Je fais partie d’un groupe de soldats spécialement entrainés pour chasser les monstres. Nous allons, ensemble, tenter d’éviter à Boston, où le film se déroule, une autre catastrophe comme celle du film précédent à San Francisco. J’ai toujours été un fan de Godzilla et c’est donc un vrai plaisir pour moi de faire partie de cette aventure. Et vu toutes les explosions et effets spéciaux au coeur de ce film, je peux vous dire que c’est une folle aventure ! Godzilla, depuis que je suis tout petit, a toujours vécu dans mon imaginaire. C’est donc amusant de vivre maintenant ce rêve devenu réalité. J’étais tellement fasciné par Godzilla que je construisais des villes en Lego afin ensuite de les pulvériser avec ma figurine Godzilla ! Je crois que j’étais né pour être dans ce film. (Rires) Les héros, militaires ou pas, qui m’ont inspiré pour ce rôle et qui m’inspirent en règle générale sont The Rock, Kobe Bryant, Goku, Godzilla lui-même et Sonic le hérisson. Ils sont tous hyper cool et c’est le surnom de Barnes : Mister Cool.
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Charles Dance : Je ne peux pas trop rentrer dans les détails. Disons que je suis un ancien agent secret très spécial. Récemment, j’étais surtout un mercenaire ayant participé à pratiquement tous les conflits armés de part le Globe : des Balkans, à l’Irak ou l’Afghanistan ! Maintenant je suis un "écologiste" aux tendances extrêmes. Certains peuvent le considérer comme le "méchant" du film mais à mes yeux rien n’est simple avec ce personnage. D’ailleurs, pour que ce personnage fonctionne, il me faut croire en son "innocence", cela le rend plus crédible et encore plus diabolique…
Bradley Whitford : C’est un scientifique qui a certaines théories hors du commun, comme croire que la terre est creuse. C’est quelqu’un d’assez excentrique. Et sans doute qu’il abuse de temps en temps de certaines substances "médicinales". Pour moi, cet invidivu est le miroir d’une société traversant un malaise existantialiste et qui ne sait plus quoi faire pour s’en sortir. Comme une catastrophe naturelle, Godzilla arrive, et il nous faut trouver le virus pour survivre ou voir l’Humanité disparaître à jamais.
Vous venez de "Stranger Things", est-ce qu’un film comme "Godzilla II" est intimidant par sa taille et ses ambitions ?
Millie Bobby Brown : C’est sûr que c’est un tournage gigantesque comparé à Stranger Things ! Mais on reste dans un registre fantastique ancré dans le réel. Et donc je me focalise sur le côté émotionnel de mon personnage. J’écoute ce que l’on me dit de faire lorsque je suis censée jouer en face de Godzilla. J’ai une imagination débordante. Il y avait pas mal d’effets spéciaux dans Stranger Things, je ne suis donc pas vraiment déphasée par cette expérience. Après, c'est sûr que tout est de la taille de Godzilla sur ce tournage : de l’équipe au nombre de jours à filmer, aux cascades, aux heures d’attente avant de tourner la scène suivante…
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Kyle Chandler : Ce n’est pas un tournage facile car nous avons tellement de scènes sur fond vert... Il nous faut sans cesse laisser notre imagination créer telle ou telle atmosphère, telle ou telle peur surtout. Ce qui est amusantn, c'est de constater qu’en fin de compte chaque acteur a une vision du film différente dans sa tête ! De ce fait, c’est un film plus épuisant mentalement que physiquement. Même si au début du tournage, ce fut intense au niveau physique car nous avons dû tourner la nuit sous la pluie. Donc très vite, vous vous gelez les os et vous n’avez qu’une envie : que cette journée de tournage se finisse ! Chaque fois que nous pouvions voir le soleil se lever pendant ces nuits de tournage, nous savions qu’enfin la "libération" était au tournant et que nous pourrions aller nous coucher. Ce n’est pas du tout évident de tourner la nuit, cela vous transforme en zombie.
Qu'est-ce qui vous attire dans un film de monstres comme Godzilla ?
Kyle Chandler : J’aime les films avec des gros monstres ! Je ne pouvais pas dire non à une telle opportunité. C’est comme si j’étais retombé en enfance, car comme tout le monde j’adorais les films de Godzilla et de King Kong. Godzilla, au final, est mon monstre favori sans hésitation. J’ai vraiment hâte de voir le film fini car pour l’instant je n’ai aucune idée du rendu de certaines scènes. Il reste un travail énorme de post-production. Après avoir tourné ce film, je suis encore plus fan de Godzilla et je me suis tellement amusé. J’espère que vous prendrez le même plaisir en le regardant.
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Quel regard portez-vous sur l’univers de Godzilla?
Charles Dance : Ce que je comprends c’est comment Godzilla est né des suites des bombardement d’Horoshima et Nagasaki. Et comment l’équilibre écologique de la planète a basculé à cette époque. Je pense que notre film fait largement référence aux problèmes d’environnement auquels nous sommes confrontés et comment certaines personnes y croient et d’autres, comme le président des Etats-Unis, pensent que c’est une blague. Ce que je dois également comprendre de l’univers de Godzilla réside aussi dans mon imaginaire ! Je dois sans cesse créer un personnage faisant face à une menace invisible lorsque nous tournons telle ou telle scène. C’est épuisant mais tout aussi fascinant.
Au-delà du blockbuster, le film semble en phase avec l'époque et donc de fait très politique...
Bradley Whitford : Oui, dans une certaine mesure, même si nous voulons avant tout divertir le public pour qu’il passe un grand moment de frayeur. C’est sûr que ce film est un doigt pointé sur l’arrogance humaine qui se croit tout permis et croit pouvoir tout contrôler, jusqu’à ce qu’une force hors de contrôle se mette en travers de sa route. Nous ne sommes pas si loin de la réalité quand vous voyez un idiot comme Trump nier l’impact du réchauffement de la planète et les dangers des dérèglements météorologiques qui en découlent. Ce film ne cherche à prêcher telle ou telle morale, mais il soulève juste des questions d’intérêt humanitaire. En plus du conflit gigantesque avec Godzilla, il y a aussi un conflit à taille humaine puisqu’au coeur de ce film c’est l’histoire du divorce de la famille Russell. Il y a une échelle intimiste dans ce film de monstres, ce qui le rend plus réaliste.
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O'Shea Jackson Jr. : Pour moi, le message, si on peut parler de message, est qu’il ne faut pas tenter de changer l’équilibre délicat de la nature, de la vie ou alors il faut être prêt à faire face aux conséquences d’un tel acte. Il faut savoir être humble et ne pas faire preuve d’arrogance face à la complexe réalité de la vie.
Pourquoi pensez-vous que le public aimera ce Godzilla en particulier ?
Millie Bobby Brown : Parce que c’est le Roi des Monstres ! Et vous allez donc avoir droit à plein d’autres créatures. Qui n’aime pas faire face à une cohorte de créatures déchaînées les unes contre les autres ? C’est un festival de monstres que l’on vous prépare ! Des monstres qui ont des "personnalités" différentes, ce qui rend le film plus amusant et plus distrayant.
Godzilla II Roi des Monstres, en salles le 29 mai 2019
