Un an après le lancement de la saison 6, Caïn est de retour ce soir à 21h sur France 2 pour une saison 7 marquée par un changement de taille puisque Julien Baumgartner succède à Bruno Debrandt, qui a souhaité quitter le navire pour se consacrer à d'autres projets, dans le rôle du capitaine de police Fred Caïn. À la manière des soaps américains ou de la série Sam sur TF1, qui a vu Natacha Lindinger remplacer Mathilde Seigner dans le rôle-titre, la chaîne et la production de Caïn ont donc fait le pari de conserver leur héros et de lui trouver un nouvel interprète, après six saisons et 54 épisodes.
Riches en humour et en développements du côté de la vie personnelle de Caïn, ces 8 nouveaux épisodes sont-ils à la hauteur des précédents ? Et surtout, Julien Baumgartner parvient-il à façonner son propre personnage et à faire oublier son prédécesseur ?
Julien Baumgartner, Caïn plus vrai que nature
Après un furtif passage de flambeau en toute fin de saison 6, lorsque le reflet du Caïn Bruno Debrandt laissait apparaître le Caïn Julien Baumgartner, le premier épisode en deux parties de la saison 7, intitulé "Origines" (en référence clin d'oeil à la précédente série du nouveau venu ?), ne perd pas de temps pour s'amuser de ce changement d'interprète à travers le personnage de Lucie (Julie Delarme) qui au cours des trois premières minutes lance à son partenaire : "Si vous voulez me prouver que vous êtes vraiment Caïn, il me faut un peu plus que le maniement d'un fauteuil" et "Il y a un truc de changé chez vous, non ?". Ce à quoi Caïn répond avec un air malicieux qui le caractérise complètement dans cette nouvelle saison : "La coiffure peut-être ?". Les bases de ces nouveaux épisodes, toujours plus légers et lumineux, sont ainsi posées et permettent aux scénaristes de faire accepter plus facilement le changement d'acteur auprès des fans purs et durs les plus méfiants.
Mais passé l'effet de la découverte, et les clins d'oeil meta et humoristiques qui vont avec, il faut bien avouer que Julien Baumgartner parvient sans peine à camper un Frédéric Caïn des plus convaincants, auquel il apporte rapidement sa propre patte, peut-être encore plus piquante et plus décalée. Caïn reste bien évidemment Caïn - et les deux comédiens ont même par moments une similitude dans certains traits ou expressions du visage, ou dans la voix, assez étonnante - mais Baumgartner ne tombe pas dans la pâle copie ou dans le mimétisme et propose une partition un peu différente qui a le mérite de mettre en lumière de nouvelles facettes du personnage qui sont plutôt appréciables en saison 7. D'autant plus que l'intrigue de ce nouveau chapitre, très ancrée dans la famille, dans le passé, mais aussi dans l'avenir du héros, semble ouvrir vers tout un ensemble de possibilités pour la suite et pour les potentielles saisons à venir.
François LEFEBVRE/FTV
Une saison 7 réussie qui bouleverse la vie de son héros
Dès le double épisode d'ouverture, qui fait office de très belle entrée en matière pour Julien Baumgartner, l'ambiance et le ton de cette septième saison sont donnés. En enquêtant sur le meurtre d'un maître de chai, Caïn se retrouve confronté à sa famille maternelle et finit par apprendre des choses sur son passé qui vont totalement bouleverser sa vie et rebattre les cartes de la série. À savoir qu'il a une fille, Camille (Natacha Krief), qui a elle-même un bébé, faisant ainsi de lui un jeune grand-père pas franchement préparé à autant de nouveautés. Et si cette révélation apporte son lot de séquences fortes en fin d'épisode 2, elle permet surtout d'introduire le personnage de Camille, qui par son côté impulsif et solaire fait souffler un vent de fraîcheur bienvenu sur la série.
Si l'on ajoute à cela un humour toujours plus présent, des enquêtes prenantes et bien ficelées (à l'image de la première), et une galerie de guests assez impressionnante (Victoria Abril, Astrid Veillon, Aurélie Vaneck, ...), il y a fort à parier que les amateurs de Caïn seront conquis par cette saison 7 qui tient toutes ses promesses et se déguste avec un plaisir certain. D'autant plus qu'au fil des épisodes l'alchimie entre Julien Baumgartner, Julie Delarme, et David Baiot s'intensifie, tout comme la prestation de Baumgartner, de plus en plus solide, parvient peu à peu à repousser l'ombre de Bruno Debrandt qui, qu'on le veuille ou non, plane forcément un peu au-dessus de sa tête en début de saison.
La bande-annonce de la saison 7 de Caïn, qui débute ce soir sur France 2 :
