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    Albator : "J’ai très vite compris l’importance de préserver notre planète" nous explique Leiji Matsumoto
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Présent à la convention monégasque MAGIC, l’auteur japonais Leiji Matsumoto – créateur entre autres du manga "Albator" – est revenu pour nous sur la genèse de sa série culte.

    Tôei Animation Company

    On lui doit AlbatorYamato le cuirassé de l’espace ou encore le film Interstella 5555… Leiji Matsumoto était ce samedi 9 mars l’invité d’honneur de la cinquième édition de la convention monégasque MAGIC, l’occasion pour le mangaka vétéran de 81 ans d’aller à la rencontre de ses fans mais également de répondre aux questions des journalistes présents sur place.

    Véritable légende vivante, Leiji Matsumoto a débuté dans le milieu du dessin en assistant une autre icône, Osamu Tezuka (Astro Boy, Le Roi Leo…) surnommé "le dieu du manga". Une collaboration à laquelle semblaient d’ailleurs être destinés les deux hommes : "Quand j’avais cinq ans, je suis allé voir un dessin animé au cinéma, et j’ai découvert plus tard qu’Osamu Tezuka avait assisté à la même séance que moi (il était alors âge d’une quinzaine d’années). J’ai réalisé alors que j’avais un destin commun avec lui."

    Auprès de ce mentor prestigieux, Matsumoto a beaucoup appris, et bien que leurs routes se soient ensuite séparées, les deux auteurs ont tous deux fait de leur engagement écologique une thématique charnière de leurs œuvres respectives. "Depuis mon enfance, je perçois qu’il existe un danger pour la Terre et c’est pourquoi j’ai toujours dessiné des histoires traitant de ce sujet. Nous vivons une époque dangereuse, et il est primordial de protéger la planète, la vie, de ne pas "blesser" la Terre en exploitant ses ressources jusqu’à les épuiser."

    Quarante ans après sa création, relire Albator, c’est tout d’abord réaliser que son message écologique n’a jamais autant été d’actualité, mais également que de nombreux points de détails font écho à notre époque. Pour l’octagénaire Leiji Matsumoto, toujours aussi engagé, il urge d’agir avant qu’il ne soit trop tard. "Nous subissons d’importants changements climatiques, les plaques tectoniques bougent davantage qu’auparavant, il faut donc tout mettre en œuvre pour protéger la Terre."

    Tôei Animation Company

    Succès à l’international et notamment en France – un pays auquel Matsumoto est très rattaché en souvenir des récits que lui racontait son père aviateur, le mangaka estime que c’est le message de tolérance, "un thème auquel tout le monde peut s’identifier", qui a permis à l’oeuvre de s’exporter de la sorte dans le monde entier. Une popularité telle qu’on se souvient qu’en 2003, les Daft Punk n’avaient pas hésité à le solliciter pour un projet de long métrage musical : Interstella 5555.

    "J’habite à deux pas des studios d’animation Toei et les Daft Punk ont débarqué un jour, sans que cela soit prévu, pour me demander de travailler avec eux. Nous avons ensuite travaillé en étroite collaboration, mais ce n’était pas quelque chose de prévu."

    Quel sens donner aujourd’hui à une série comme Albator ? Car son message écologique est toujours d’actualité, Leiji Matsumoto nous confie qu’il n’apporterait pas de changements majeurs à l’histoire ou aux personnages s’il était amené à la revisiter de nos jours. Car après tout, "le but d’Albator n’est pas de faire la guerre, mais de vivre en osmose avec les autres. C'est un aspect de l’histoire qu’il me paraîtrait essentiel de garder à l’esprit."

    Le générique français d'Albator, interprété par Eric Charden :

    Remerciements : Monaco Anime Game International Conferences (MAGIC) et Shibuya Productions.

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