De quoi ça parle ?
Une actrice rencontre un agent secret israélien lors de ses vacances en Grèce, et se retrouve plongée dans un complot à grande échelle.
Adaptée du roman La Petite Fille au tambour de John le Carré, écrite par Michael Lesslie et Claire Wilson et réalisée par Park Chan-wook.
Sur Canal+ à partir du 14 mars à 21h.
C'est avec qui ?
Dans cette adaptation du roman d'espionnage de John le Carré, Park Chan-wook réunit un casting international haut en charisme, mené par Michael Shannon, Alexander Skarsgard et Florence Pugh. On retrouve également Lubna Azabal, Charles Dance ou Max Irons et on découvre de nouveaux visages comme ceux de Simona Brown et du magnétique Charif Ghattas.
Ca vaut le coup d'oeil ?
Quel bonheur que l'univers envoûtant de The Little Drummer Girl, dont l'intrigue complexe, sur fond de conflit israélo-palestinien, se déroule à la fin des années 1970 entre Bonn, Athènes, Londres et les camps d'entraînement palestiniens. Dans l'esprit de The Night Manager, qui était déjà adaptée d'un roman de John le Carré, les six épisodes de The Little Dummer Girl sont très denses, mais Park Chan-wook prend le temps d'y distiller une atmosphère à la fois lourde et captivante.
Il y a quelque chose de l'ordre du magique et du sensuel dans l'écrin composé par le cinéaste coréen où évoluent des personnages troublants et troublés. L'intrigue est passionnante et complexe et la série ne prend jamais son spectateur pour un idiot, elle le prend par la main et l'invite le temps de quelques heures à pénétrer son espace. Le réalisateur d'Old Boy n'a rien perdu de son sens de la composition et du détail : la mise en scène est parfaite, elle joue sur les amalgames, des costumes par exemple, et le travail de la couleur est remarquable.
Surtout, The Little Drummer girl est illuminée par le charisme de son héroïne. On s'attache immédiatement à Charlie et cela tient à la performance très particulière de Florence Pugh. C'est, indéniablement, la révélation de la série. D'ailleurs, globalement, les acteurs sont géniaux : Alexander Skarsgård est complètement fascinant, à l'équilibre entre puissance et fragilité, Michael Shannon est à la fois très drôle et très dur, antipathique et charmant. Rien ni personne n'est jamais manichéen et de bout en bout, c'est admirable.