Après s'être intéressé à la paternité dans Crazy Dad et Very Bad Dads et sa suite, Sean Anders reste dans le thème de la famille mais se penche cette fois sur l'adoption dans Apprentis Parents. Il y dirige pour la troisième fois Mark Wahlberg après deux comédies qui, si elles n'ont pas connu les honneurs d'une sortie française en salles, se sont révélées très lucratives outre-Atlantique. L'acteur forme un couple (Pete et Ellie) avec Rose Byrne qui décide d'adopter trois frères et soeurs. Confrontés aux difficultés de leur nouvelle vie de famille, ces apprentis parents ne sont pas au bout de leur peine.
D'inspiration biographique
Pour trouver le sujet de son nouveau film, le réalisateur n'est pas allé chercher bien loin puisqu'il parle de son propre vécu ! En effet, à l'instar de Pete et Ellie, il a adopté avec son épouse trois enfants. Une décision qui a bouleversé leur vie : "il s’est passé beaucoup de choses très drôles et beaucoup de choses très frustrantes. Se retrouver dans cette situation où vous accueillez des gens chez vous qui, tout d’un coup, deviennent vos enfants, sans que vous les connaissiez ou qu’ils vous connaissent, c’est déjà en soi une comédie de mœurs".
Il a en effet décidé de tirer de cette riche expérience non pas un drame tire-larmes mais une comédie, genre auquel il est rompu depuis ses débuts. "Je crois que ça va être un vrai ‘feel good movie’ à une époque où les gens ont besoin de se faire du bien" explique Mark Wahlberg, qui a été touché par la démarche authentique et sincère du metteur en scène. Pour nourrir leur script, Anders et son co-scénariste John Morris ont rencontré l'ancienne assistante sociale d'Anders mais aussi d'autres familles adoptives.
Apprentis parents : "Ce film, c’est presque un compte rendu de ce qu'il s’est passé dans ma vie"Une ado plus vraie que nature
Le duo a décidé de corser les choses en injectant un personnage d'adolescente, inspiré d'une certaine Maraide Green qui a grandi en famille d'accueil. Séparée de sa mère à l'âge de 8 ans parce que celle-ci se droguait, Green a été ballottée de placement en placement jusqu'à son adoption quand elle avait 13 ans. Ses souvenirs parfois douloureux ont permis d'ancrer l'histoire dans un contexte plus réaliste voire parfois brutal. La jeune femme, aujourd'hui épanouie et âgée de 20 ans, a pu jeter un oeil à la première version du scénario : "Les enfants qui sont en famille d’accueil ne sont pas bizarres, déglingués ou cinglés, ce sont juste des enfants. Ils ont vécu des choses difficiles, mais ils peuvent toujours réussir et accomplir des choses incroyables s'ils reçoivent un peu d’amour".
C'est Isabela Moner, qui a déjà travaillé avec Wahlberg dans Transformers : The Last Knight, qui a été choisie pour incarner l'ado rebelle Lizzy : "Ce qui est important, c’est que les spectateurs comprennent que Lizzy est bien intentionnée. [...] Je crois que c’est une histoire dans laquelle on peut facilement se projeter. C’est ce qui a attiré mon attention au départ, parce que beaucoup de gens grandissent sans se sentir aimés ou désirés". La jeune actrice a décroché le rôle via une audition par Skype à l'issue de laquelle elle est parvenue à faire pleurer l'équipe. Âgée de 17 ans, Isabela Moner n'a pas fini de faire parler d'elle puisqu'elle interprétera Dora l'exploratrice dans l'adaptation live attendue pour le 14 août 2019.