Le moment tant redouté chaque année à l'approche des fêtes est arrivé : le finale de mi-saison de Grey's Anatomy était diffusé hier soir aux US sur ABC et la série est désormais en pause jusqu'à nouvel ordre (probablement fin janvier). Et comme on le sait, chaque année nous rapproche inexorablement du moment fatidique que nous n'osons envisager : la fin de la série. Aussi, profitons de ce mini-deuil de mi-saisons pour nous projeter, positiver et imaginer comment survivre à la fin de Grey's Anatomy en trois leçons.
1. On a survécu à la fin de Desperate Housewives, de Dexter et de Breaking Bad
Nombre de nos séries culte se sont arrêtées et nombreuses sont les fois où on a pensé que ça nous serait fatal. Or, la fin d'une série qu'on aime, c'est comme une rupture amoureuse : on pense qu'on ne s'en relèvera jamais, mais avec le temps, la douleur se fait moins vive et on finit par s'habituer à l'absence de l'être aimé.
Pendant quelques semaines, tout au plus, il faudra penser à ne jamais sortir sans un paquet de mouchoirs pour prévenir les éventuels coups de cafard, à se munir d'un stock de tablettes de chocolat noir, blanc, au lait, au riz soufflé, fourré à l'orange et de quelques pots de crème glacée (que vous pourrez éliminer en allant au sport pendant le créneau que vous aurez gagné avec l'arrêt de la série, cf leçon 2.) pour combler le manque.
Certes, après une relation de plus de quinze ans, il est plus difficile de passer à autre chose que quand on n'était engagé que sur deux ou trois saisons, mais tout passe et même si c'est la pire chose à entendre quand on vient de se faire plaquer, comme on dit, une de perdue, dix de retrouvées !
2. On aura un créneau supplémentaire chaque semaine pour découvrir d'autres séries (ou faire du sport, tricoter, ou commencer à écrire un roman)
Ainsi que le déclarait le chimiste, philosophe et économiste français Antoine Lavoisier (qui avait donc un triple bac S, ES et L, certainement parce qu'il n'avait pas Grey's Anatomy pour se distraire à l'époque), "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Une heure de moins de Grey's Anatomy par semaine, c'est une heure de gagnée pour faire autre chose et essayer de lui trouver un dauphin dans nos coeurs - pas un remplaçant, certainement pas, Grey's est irremplaçable.
Avec le nombre de séries qui sont créées chaque année, on devrait avoir l'embarras du choix. On pourra se tourner vers Station 19, le spin-off sur Ben Warren et sa caserne de pompiers ; tenter de commencer Good Doctor, une autre série médicale complètement différente, mais potentiellement très attachante ; ou donner sa chance à A Million Little Things, pour être sûrs de pleurer à coup sur à chaque épisode comme dans Grey's.
3. Ce sera l'occasion de recommencer la série depuis le début
Toutes les bonnes choses ont une fin, et ce qu'il y a de beau avec les séries au vingt-et-unième siècle, c'est qu'on peut les revoir autant qu'on veut. Et l'avantage, c'est qu'avec Grey's Anatomy, il y aura au moins 16 saisons à redécouvrir, de quoi nous occuper quelques après-midi d'hiver sous la couette.
On pleurera de nouveau devant la mort des personnages qu'on adorait et se réjouir devant celle de ceux qu'on exécrait. On pourra retrouver la Meredith insupportable des débuts, Izzie, George, Mark, Addison, Lexie, les centaines de patients qu'on a oubliés et Denny Duquette, revivre l'accident d'avion, la fusillade, le patient arbre, le patient avec la bombe dans le corps, les deux patients empalés, les flirts, les tromperies, les mariages, les miracles et les cliffhangers, même si on saura déjà ce qui va se passer.
On ne sera pas dans le déni, non, ce sera juste comme regarder un album de photos plein de souvenirs heureux... Mais en attendant, pas de panique, Grey's Anatomy n'a pas dit son dernier mot et il nous reste encore un peu de temps pour nous préparer.