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    The Orville : non, la série de Seth MacFarlane n'est pas une simple parodie de Star Trek !
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    "The Orville" est diffusée sur Warner TV à partir du lundi 1er octobre. Présentée à ses débuts comme une parodie potache de "Star Trek", la série de Seth MacFarlane est pourtant bien plus que cela !

    Fox

    Trekkie un jour, Trekkie pour toujours

    Ce n'est pas un secret : Seth MacFarlane est un Trekkie de longue date. Dès son adolescence, il réalise et interprète un court métrage dans lequel il s'octroie le rôle du capitaine Kirk, lui permettant ainsi de faire étalage de ses dons d'imitation (William Shatner restera au fil des années un de ses personnages fétiches). Artiste aux multiples facettes (il est à la fois acteur, scénariste, imitateur, dessinateur, chanteur…), il réalise un rêve en 2004 en incarnant un rôle éphémère dans la série Star Trek Enterprise.

    Le court-métrage Star Trek de Seth MacFarlane :

    Le succès de ses séries d'animation (Family Guy, American Dad…) ne l'éloigne pas de sa passion, bien au contraire, puisqu'il collabore au fil du temps avec des acteurs emblématiques de Star Trek, à commencer par Patrick Stewart qu'il met en scène dans la série satirique Blunt Talk (annulée après deux saisons). Présentateur des Oscars en 2013, MacFarlane enregistre un sketch avec William Shatner en capitaine Kirk venu du futur pour empêcher la soirée d'être un fiasco (vaine tentative, puisque sa performance sera descendue par la critique américaine).

    Auréolé du succès de son film Ted (549 millions de dollars au box-office mondial), Seth MacFarlane ne cache alors pas son envie de développer une nouvelle série Star Trek. Malgré sa notoriété, il ne parvient pourtant pas à concrétiser ce projet et c'est durant cette période que va lui venir l'idée de The Orville, une série de science-fiction entièrement née de son imagination.

    CBS

    Une science-fiction engagée

    "Dans notre époque essentiellement composée de dystopies dans la veine des Hunger Games, nous manquons cruellement de modèles montrant la voie vers un futur optimiste" écrit-il dans son introduction à l'ouvrage référence Star Trek The Fifty-Year Mission volume 1.

    Centrée sur l'équipage du capitaine Mercer à bord d'un vaisseau spatial, The Orville reprend le modèle des séries Star Trek consistant à découvrir et explorer une nouvelle planète à chaque épisode. Lancée sur la FOX le 10 septembre 2017 (deux semaines avant les débuts de… Star Trek Discovery !), la série se fait massacrer par la critique, et se voit même accusée de "plagiat". Hommage ou copie, les intentions de MacFarlane font débat…

    Pourtant, au fil des semaines, la série semble corriger le tir, et même réunir un noyau d'inconditionnels, à tel point que les critiques adressées à The Orville commencent à se muer en louanges. Après quelques épisodes pour trouver son ton, le show trouve un rythme de croisière lui permettant d'aborder des sujets d'actualité tout en parvenant à rendre ses personnages plus attachants.

    C'est notamment le cas de l'épisode 3 About a Girl, qui voit l'équipage de l'U.S.S. Orville confronté à un problème d'ordre moral, quand l'officier Bertus et son compagnon Klyden donnent naissance à une petite fille ; les enfants de sexe féminin étant considérés sur leur planète comme une anomalie, le couple entreprend des démarches pour modifier chirurgicalement le sexe du bébé. Malgré tous ses efforts, le capitaine Mercer ne parvient qu'à convaincre Bettus mais pas Klyden. Mais l'opération du bébé n'entrave pas l'amour inconditionnel que lui portent ses parents et l'épisode s'achève malgré tout sur une note positive.

    CBS

    L'héritage de Gene Roddenberry

    Certains observateurs qualifient même désormais The Orville de "vraie" série Star Trek, alors qu'à l'inverse Discovery est rejetée par une partie des Trekkies, pour son ton jugé trop sombre, son récit feuilletonnant ou encore ses nombreuses scènes d'action. En choisissant d'aborder des thèmes de société par le biais de la science fiction, Seth MacFarlane s'est ainsi placé en héritier de Gene Roddenberry, le créateur de Star Trek, qui parvint à contourner la censure américaine des années 60 pour aborder des sujets tels que la ségrégation, la guerre du Vietnam ou encore la parité hommes / femmes.

    A défaut d'en obtenir les droits, Seth MacFarlane est malgré tout parvenu à créer "sa" série Star Trek. Un succès inespéré après des débuts catastrophiques, mais aussi et surtout la concrétisation d'un rêve fr longue date pour MacFarlane, à la tête de son propre équipage de science-fiction trente ans après son court-métrage amateur.

    The Orville est à découvrir dès ce lundi 1er octobre sur la chaîne Warner TV, alors que sa seconde saison sera diffusée aux Etats-Unis le 30 décembre prochain sur la FOX.

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