Trois ans après avoir signé Ant-Man, l'Américain Peyton Reed est de retour dans la galaxie Marvel aux commande de la suite, Ant-Man et la Guêpe. Au micro d'AlloCiné, il évoque avec enthousiasme cette aventure super-héroïque, qui sort ce mercredi dans les salles hexagonales.
AlloCiné : Cette suite est-elle plus grande ou plus... petite que le premier film "Ant-Man" ?
Peyton Reed : Les deux ! Ant-Man et la Guêpe est à la fois plus grand et plus petit que le premier film. L’idée était de reprendre la technologie des particules du docteur Pym et de l’utiliser non pas uniquement sur les personnages mais aussi sur les véhicules, les immeubles, et de s'éclater avec cette technologie d’agrandissement et de rétrécissement. Nous avions par exemple l’idée que le costume d’Ant-Man fonctionne mal et que Scott Lang reste coincé dans différentes tailles, on trouvait ça marrant ! Mais nous avons également maintenu les scènes d’intimité qui existaient déjà dans le premier film. Car c’est en vérité une histoire de famille, l'histoire d'un père et de sa fille. C’est pourquoi ce film est à la fois plus grand et plus petit.
Avec cette suite, avez-vous gagné en confiance en tant que réalisateur ? Le premier film était votre premier blockbuster...
Ant-Man comportait beaucoup d’effets spéciaux et c’était une grande leçon pour moi, donc oui, je suis arrivé sur Ant-Man et la Guêpe en sachant mieux comment intégrer les effets visuels, et aussi en sachant mieux comment fonctionne le système Marvel. C’est génial, car ce sont de grands films très denses visuellement, mais le processus est fait de telle sorte que si vous voulez changer quelque chose en cours de route ou même tard dans la production, c’est possible. C’est un processus très fluide, qui me plaît beaucoup. Ils prévoient par exemple des jours de tournage additionnels dès le tout début. Vous n’en aurez peut-être pas besoin, mais si tel est le cas, ils sont déjà prévus. Je suis donc arrivé sur ce tournage en sachant mieux comment intégrer tout ça.
Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas et l'équipe de Ant-Man et la Guêpe prennent la pose à Disneyland ParisParlez-nous du personnage de la Guêpe, qui est au centre de cette suite...
La Guêpe est vitale dans ce film. Le film s’appelle Ant-Man et la Guêpe car c’est l’histoire d’une collaboration. Vont-ils réussir à travailler ensemble ? Hope Van Dyne est une super-héroïne à part entière, et une question lui traverse l’esprit : "Est-ce que j’ai vraiment besoin d’un partenaire ? Si oui, est-ce que ce partenaire, c’est Scott Lang ?" C’est vraiment le nœud dramatique du film. C’était donc très excitant pour moi d’introduire cette héroïne pour la première fois à travers ce film.
Pouvez-vous enfin nous parler de la connexion d'"Ant-Man et la Guêpe" avec la saga "Avengers" ?
Si j’en dis trop sur Avengers 4, il y a des snipers Marvel qui sont installés un peu partout ici, prêts à me descendre pour que je ne dévoile rien… Notre film est plus un film à part, même si on fait référence à la fin d’Avengers: Infinity War dans notre film, et je pense qu’on le fait d’une manière qui est spécifique au ton d’Ant-Man et la Guêpe. J’aime que notre film sorte après Infinity War car les deux n’ont rien à voir dans le ton. C’est déjà ce que nous avions fait avec Ant-Man en sortant juste après L’Ere d’Ultron. Et je pense que c’est bien, c’est ce que les gens aiment dans l’univers Marvel, que les films soient des expériences totalement différentes, qui ont chacune leur ton bien spécifique.
Propos recueillis par Clément Cuyer à Paris, le 14 juillet 2018
La bande-annonce de "Ant-Man et la Guêpe" :