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    Prison ferme pour le cyber-harceleur de l'actrice X Nikita Bellucci
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné à 18 mois de prison dont trois ferme, avec mandat de dépôt, l’homme de 33 ans ayant envoyé des dizaines de mails de menace et à connotation sexuelle à Nikita Bellucci.

    CVS / Veeren / Bestimage

    Insultes, harcèlement, menaces de mort... L'ancienne actrice porno Nikita Bellucci livrait en mars dernier un témoignage amer au micro de Konbini News, racontant son calvaire depuis sa reconversion, espérant ainsi alerter opinion publique et instances politiques.

    L'intéressée a été visiblement entendue. Ce vendredi 6 juillet, le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné à dix-huit mois de prison dont trois ferme, avec mandat de dépôt, un de ses cyber harceleurs, âgé de 33 ans, ayant envoyé des dizaines de mails de menace et à connotation sexuelle à l'ex actrice de films X. Les experts psychiatres ont décelé chez le condamné, reconnu comme travailleur handicapé et vivant encore chez ses parents, "des troubles du comportement sur fond d’épilepsie" et "un niveau intellectuel limité". Il comparaissait pour des faits de "harcèlement sexuel de façon répétée" et "menace de crime" sur Nikita Bellucci, mais aussi pour "outrage à personne dépositaire de l’autorité publique" pour avoir généreusement insulté les policiers présents lors de son audition.

    "Ce harcèlement a des répercussions sur ma santé psychique" a expliqué Nikita Bellucci à la barre. "Je reçois cela tout le temps, c’est violent. Je ne suis pas qu’une actrice porno, je suis un être humain. Je ne mérite aucunement ce genre de choses." L'accusé quant à lui semblait ne pas prendre la mesure de la gravité des faits reprochés, car "ils se déroulaient sur internet". "C'est la maladie qui parlait, c'était pas moi !" s'est-il défendu, en rappelant ses troubles psychiques. Un argument qui a laissé de marbre le procureur à l'audience : "ce n'est pas la maladie qui parle" lui a-t-il rétorqué, requérant neuf mois de prison ferme, pour en obtenir finalement trois.

    Cette condamnation intervient d'ailleurs quelques jours après la condamnation de deux harceleurs de la journaliste Nadia Daam, respectivement âgés de 20 et 34 ans. Le plus jeune, né en 1997, était accusé de menace de mort envers la journaliste. Sur le forum Jeuxvidéo.com, il avait en posté un photomontage avec la tête de Nadia Daam sur le corps d’un otage de Daech. Le second prévenu, âgé de 34 ans, était quant à lui accusé de menace de viol. La défense et les excuses bancales ou maladroites des deux cyber-harceleurs de Nadia Daam n’ont pas convaincu la juge qui les a tous les deux condamnés à six mois de prison avec sursis et 2.000 euros de dommages et intérêts. "C'est la revanche de la réalité sur le virtuel" a déclaré maître Morain, avocat de Nadia Daam.

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