Mon compte
    Blood Drive sur SyFy : la série qui carbure au gore à ne pas rater
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    La série "Blood Drive" débarque sur SyFy ce mardi. Découvrez pourquoi il ne faut pas louper ce show qui mélange gore, grindhouse et grand n'importe quoi jouissif !

    Ce n'est pas tous les jours que le gore s'invite dans les séries, mais désormais, il y a Blood Drive sur Syfy ! Ce show dépasse tout ce qui était raisonnablement imaginable en terme de n'importe quoi télévisuel. L'idée de départ ravira les fans de cinéma bis : dans un futur dystopique, le prix du pétrole a flambé et les voitures utilisent le sang humain comme carburant.

    Lors de son enquête sur un trafic illégal de sang, un policier surnommé Barbie (Alan Ritchson) se retrouve obligé de participer à une course de sang (blood drive) avec pour partenaire la pulpeuse Grace D’Argento (Christina Ochoa), personnage que les scrupules n'arrêtent pas. Au fil de la série, on découvre les intentions de chacun, et le fait qu'une grosse corporation nommée Heart Enterprises n'aurait pas vraiment les mains propres et serait impliquée dans d'étranges expériences.

    Syfy

    Cette série est complètement décomplexée voire régressive dans le plaisir non dissimulée qu'elle prend à utiliser des personnages caricaturaux au possible (les deux héros) et à les mettre face à des situations toutes plus délirantes les unes que les autres. On les voit donc faire face d'épisode en épisode à des zombies, des cannibales, un asile, une épidémie sexuelle (oui...) ou un démon.

    Mais le ton de la série ne serait pas complet sans les apparitions allumées de Colin Cunningham (vu dans Falling Skies), qui vole littéralement la vedette aux personnages principaux. Il interprète le rôle de Julian Slink, animateur de la Blood Drive et surtout prêt à tout pour que le spectacle soit le meilleur possible. Dans la peau de Slink, Cunningham repousse les limites du cabotinage pour le plus grand plaisir du téléspectateur fasciné par tant de dévouement à son personnage, qui est vêtu comme le héros d'un film de Tim Burton ou un Willy Wonka sous acide.

    Syfy

    Cette prestation beaucoup trop impliquée rappelle les meilleures heures du cinéma d'exploitation où des acteurs venaient "se lâcher" et livrer des performances complètement folles. On retrouve aussi un univers visuel foutraque, avec des véhicules customisés et une sexualisation à outrance qui ne sont pas sans rappeler les films de Russ Meyer, qui s'était fait une habitude de contester le puritanisme américain avec ses outranciers Faster Pussycat! Kill! Kill!, Orgissimo ou Megavixens.

    Sorte de rencontre entre La Course à la mort de l'an 2000 et Mad Max mâtinée d'une violence inouïe et d'un ton volontairement GrindhouseBlood Drive est une réussite pour qui a simplement envie de mettre de côté son cerveau et de profiter d'un spectacle où le divertissement l'emporte sur tout le reste. On ne cherchera pas ici à vous enrober un scénario prétexte de fioritures : Blood Drive assume ne pas aller chercher ses idées bien loin et c'est sa principale qualité.

    Si le temps vous manque, la série a une courte durée (elle fut annulée au bout de ses 13 premiers épisodes), ce qui est une raison de plus pour s'en délecter sans plus tarder !

    On peut trouver une filiation entre "Blood Drive" et "Ash vs Evil Dead", en cours de diffusion sur OCS Choc :

    Ash vs Evil Dead : les 10 scènes les plus gores de la saga
    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top