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    Quand Oliver Stone tacle violemment Clint Eastwood et Kathryn Bigelow...
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Dans une interview accordée au Figaro, Oliver Stone, de passage à Paris pour une Master Class et rétrospective, en profite pour violemment tacler Clint Eastwood et Kathryn Bigelow, dont "les films le dégoûtent"...

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    Quand Oliver Stone tire des missiles de croisière, ca ne ressemble pas vraiment à des frappes chirurgicales... Invité à Paris au Forum des images pour y livrer une Master Class, accompagnée d'une rétrospective de ses films, le plus politique des réalisateurs américains a accordé un entretien au journal Le Figaro. Il y tacle Clint Eastwood et Kathryn Bigelow, qu'il accuse de faire de la propagande pro-américaine et militaire.

    Un peu marginalisé par Hollywood, en partie en raison de l'échec de ses derniers films, le journaliste lui demande s'il n'envie pas un confrère comme Clint Eastwood, qui parvient à tourner encore, à 87 ans, un film par an ou presque. Réponse de l'intéressé : "Oui, mais il fait des films pro-américains beaucoup plus faciles à réaliser. Si je veux faire un long-métrage sur des soldats américains dans un train, je trouve l’argent sans problème. Clint a gagné des fortunes avec American Sniper mais je ne ferai jamais un film sur un sniper qui tue 150 irakiens sans se poser de questions. "Nous combattons les ennemis de l’Amérique, nous combattons pour la liberté !" Bien sûr. Je pense la même chose de Démineurs, le film de Kathryn Bigelow qui a eu l’Oscar. Zero Dark Thirty ou La Chute du Faucon Noir sont aussi très bien faits techniquement, mais ce qu’ils racontent me dégoûte. Ils ne prennent pas en considération l’autre".

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que Stone fait des raccourcis un peu lapidaires... Kathryn Bigelow fait au contraire des oeuvres plutôt critiques vis-à-vis de la politique américaine et de sa société. Il suffit par exemple de voir son dernier film, Détroit, dont le sujet, éminemment douloureux et qui réveille les vieux démons de l'Amérique, a la vigueur d'un uppercut.

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