36 quai des Orfèvres de Olivier Marchal
Avec Daniel Auteuil, Gérard Depardieu, André Dussollier...
De quoi ça parle ? Paris. Depuis plusieurs mois, un gang de braqueurs opère en toute impunité avec une rare violence. Le directeur de la PJ, Robert Mancini a été parfaitement clair avec ses deux lieutenants les plus directs, Léo Vrinks, patron de la BRI (Brigade de recherche et d'intervention), et Denis Klein, patron de la BRB (Brigade de répression du banditisme) : celui qui fera tomber ce gang le remplacera à son poste de grand "patron" du 36, quai des Orfèvres.
Connaissant particulièrement bien le milieu des forces de l'ordre puisqu'il a, entre autres, travaillé en tant qu'inspecteur à la Brigade criminelle de Versailles, Olivier Marchal s'est inspiré, pour 36 quai des Orfèvres, de deux affaires qui ont secoué le monde de la police dans les années 1980.
1. LA BAVURE DE LA RUE DU DR BLANCHE
La première est une opération qui visait à démanteler le Gang des postiches (spécialisé dans les braquages) et qui s'est soldée par un fiasco : prévenues d'une prise d'otages dans une banque rue du Dr Blanche (16ème arrondissement de Paris), la BRI et la BRB ont attendu la sortie des truands pour les prendre en filature. Mais un chef de service de la BRB a choisi de tirer sans sommation ("pour se faire mousser", comme le soutient Olivier Marchal), provoquant une terrible fusillade dans laquelle un policier, Jean Vrindts, et un voyou ont été tués. Cette bavure a engendré un mouvement de contestation au sein de la PJ. Dans 36 quai des Orfèvres, on assiste également à une arrestation qui tourne mal, et le personnage joué par Gérard Depardieu est directement inspiré du commissaire de la BRB responsable du dérapage de la rue du Dr Blanche.
2. LE GANG DES RIPOUX
Après la fusillade de la rue du Dr Blanche, le climat était d'autant plus tendu au 36 Quai des Orfèvres que venait de se produire l'affaire du "gang des ripoux" : une équipe de policiers, appartenant pour la plupart à la brigade d'élite, s'était livrée à diverses malversations. Une liste de "flics ripoux" a fini par circuler, et le nom de Jean Vrindts, tué lors de la fusillade, a été mentionné, ce qui a provoqué la révolte des policiers, accusant l'administration de vouloir "couvrir" la bavure en mettant en cause leur collègue. Sur cette "liste noire" figurait aussi le nom de Dominique Loiseau (dont le personnage de Daniel Auteuil est inspiré) qui ne cessa de clamer son innocence, mais fut néanmoins condamné à douze ans de réclusion criminelle en 1990, avant d'être gracié en 1993 (il n'y a pas eu d'autre condamnation dans cette affaire...).
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