Engagé pour faire de la figuration sur Aladdin de Guy Ritchie, Kaushal Odedra a tenu à lancer l’alerte. Il assure avoir vu "à peu près une vingtaine" de figurants se faire ternir le teint par la production du film afin de paraître d’origine arabe. Il confie au site britannique BBC Newsbeat : "Aladdin était l’occasion parfaite pour faire preuve de diversité, mais également pour faire les choses correctement. (…) Ils sont en décalage avec ce qui se passe autour d’eux", ajoute-t-il, en référence au comportement des responsables de la production du film.
La polémique a évidemment pris instantanément, forçant le studio aux grandes oreilles à publier des explications au plus vite. Les productions Disney admettent donc avoir eu recours à cette pratique en "une poignée de circonstances", quand des raisons professionnelles contraignaient le studio à engager des professionnels d’une autre ethnie : "quand il fallait des compétences particulières, s’agissant de sécurité et de maîtrise." Des justifications qui ne font pas non plus l’unanimité.
Beyoncé dans Le Roi Lion, Will Smith dans Aladdin... 38 stars transformées en personnages Disney au cinémaL’acteur Kal Penn (le fameux Kumar d’Harold et Kumar) a publié un tweet pour exprimer sa frustration malgré ces explications :
"J’adore tellement @Disney. Mais quand un gars du service de com dit qu’ils ont décidé de brunir 100 personnes en 2018 parce qu’aucun de nous n’est assez qualifié, c’est des conn*****, quelqu’un n’a simplement pas voulu dépenser les $ pour faire les choses bien. Mettons la barre plus haut et faisons mieux cette année."
La production d’Aladdin s’est désormais déplacée dans des studios sur fonds verts (ou bleus, c’est selon) dans lesquels Will Smith tourne actuellement ses séquences en performance capture pour incarner le fameux Génie. Le film devrait sortir sur les écrans français le 22 mai 2019.
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