Liée à Warner Bros. par un contrat de co-financement, la société Ratpac apparaît presque systématiquement au générique de leurs productions. Ce sera notamment le cas sur Justice League cette semaine, comme ça l'était il y a quelques mois sur Wonder Woman. Depuis, l'affaire Weinstein a libéré la parole à Hollywood, et plusieurs personnalités ont été accusées de harcèlement sexuel et/ou viol, à l'image de Brett Ratner, fondateur de Ratpac et contre qui une enquête avait déjà été ouverte pendant les années 2000.
Alors que des bruits de couloir annonçaient récemment que Gal Gadot avait refusé de se rendre à une cérémonie en l'honneur du producteur-réalisateur à cause de ces accusations, le tabloïd Page Six rapporte que l'actrice pourrait refuser de jouer dans Wonder Woman 2, attendu en décembre 2019, si Brett Ratner y est toujours attaché : "Elle est forte et se bat pour ses principes", explique une source proche du studio.
Un film qui encourage l'émancipation féminine ne peut être en partie financé par un homme accusé de mauvaise conduite sexuelle envers les femmes
"Elle sait également que la meilleure façon de frapper une personne comme Brett Ratner est de s'attaquer à son portefeuille. Et que la Warner est de son côté alors que cette affaire se développe [et a récemment annoncé vouloir rompre les liens avec le producteur, ndlr]. Un film qui encourage l'émancipation féminine ne peut être en partie financé par un homme accusé de mauvaise conduite sexuelle envers les femmes."
Un mois jour pour jour après s'être élevée contre le harcèlement sexuel sur Instagram, Gal Gadot pourrait donc frapper un grand coup en refusant de reprendre un rôle aussi iconique, dans la suite de l'un des plus gros succès de l'année, qui a rapporté 822 millions de dollars dans le monde, dont 413 rien qu'aux Etats-Unis. Une menace que la sortie proche de Justice League ne fait d'ailleurs qu'amplifier, puisqu'elle y joue les leaders aux côtés de Batman, Flash, Aquaman et Cyborg.