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    Cars 3 : quelle légende hollywoodienne a été ressuscitée pour prêter sa voix à un personnage ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    À l'occasion de la sortie en Blu-ray et DVD de "Cars 3", découvrez extraits, anecdotes de tournage et interviews autour du film d'animation des studios Pixar.

    Cars 3 - Sortie en Blu-ray et DVD le 2 décembre

    Réalisé par Brian Fee avec Guillaume CanetGilles LelloucheNicolas Duvauchelle

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Dépassé par une nouvelle génération de bolides ultra-rapides, le célèbre Flash McQueen se retrouve mis sur la touche d’un sport qu’il adore. Pour revenir dans la course et prouver, en souvenir de Doc Hudson, que le n° 95 a toujours sa place dans la Piston Cup, il devra faire preuve d’ingéniosité. L’aide d’une jeune mécanicienne pleine d’enthousiasme, Cruz Ramirez, qui rêve elle aussi de victoire, lui sera d’un précieux secours...

    PAUL NEWMAN RESSUSCITÉ

    C’est le regretté Paul Newman qui a à nouveau prêté sa voix au Fabuleux Hudson Hornet, alias Doc Hudson dans le film. Lors de l’enregistrement du premier Cars, l’acteur et le réalisateur John Lasseter avaient souvent échangé sur le sport automobile entre les prises. Ces conversations ont par chance été enregistrées et se sont révélées inestimables pour les cinéastes qui souhaitaient ranimer la passion de Flash McQueen pour ce sport et redonner vie à son mentor. Le producteur Kevin Reher se souvient : "Paul était passionné de course automobile, il s’y connaissait vraiment sur le sujet. Je pense que nous avons tous appris quelque chose sur ce sport grâce à Doc Hudson."

    LE CRASH DE FLASH MC QUEEN

    La séquence de l'accident de Flash McQueen en pleine course a demandé une attention toute particulière aux créateurs. Ce dramatique accident, qui dure 24 longues secondes, est à l’origine de la profonde remise en question de Flash McQueen. C’est pourquoi le réalisateur Brian Fee tenait à ce que les spectateurs comprennent son importance. Jeremy Lasky, directeur de la photo en charge de la caméra, déclare : 

    "Nous tenions à ce que le public vive le crash au plus près… mais pas de trop près non plus ! Nous ne voulions pas monter la caméra sur Flash pour ne pas donner la nausée aux spectateurs pendant ses tonneaux, mais nous souhaitions néanmoins les placer au coeur de l’action. On sort de la scène un peu désorienté, mais le but n’est pas tant de suivre précisément l’action que de globalement la ressentir. " Le superviseur des effets Jon Reisch déclare : "Il y a quelque chose de viscéral, de redoutable et d’inattendu à voir notre héros Flash McQueen faire des tonneaux sous une pluie d’étincelles, le moteur en surchauffe. C’est le genre de scène qui plonge les spectateurs au coeur de la réalité du personnage et les amène à s’investir émotionnellement dans le film."

    TRAVAIL DE RECHERCHE

    L’équipe du film s’est documentée auprès de pilotes chevronnés de Nascar tels que le quadruple champion Jeff Gordon, ainsi qu’à Ray Evernham, son chef d’équipe sur 3 de ses 4 victoires. Ce dernier s’est révélé être une mine d’informations. La coproductrice Andrea Warren commente : "Il nous a raconté l’enthousiasme débordant des jeunes pilotes qui ne jurent que par la vitesse, à l’inverse des pilotes plus expérimentés qui connaissent suffisamment ce sport pour l’aborder avec plus de subtilité." 

    Brian Fee ajoute : "Nous avons fait d’importantes recherches. Nous nous sommes intéressés à d’autres sports mais nous nous sommes surtout concentrés sur les pilotes de la NASCAR. Ils débutent leur carrière très jeunes et la course automobile occupe une place majeure dans leur vie. Nous avons même rencontré un psychologue du sport qui nous a expliqué que nombre de ces pilotes n’imaginent même pas faire autre chose un jour."

    RENDU PHOTORÉALISTE

    Depuis 2011 et la sortie de Cars 2, les studios d’animation Pixar ont développé leur système de rendu. La sortie d’un nouveau logiciel de synthèse d’image est à la fois très attendue et redoutée dans le monde de l’animation. Michael Fong, le superviseur technique du film, déclare : "Ce qui est formidable avec RIS, le nouveau logiciel de rendu, c’est qu’il est plus précis sur le plan physique. Ça lui permet de produire des images très proches du réel beaucoup plus facilement car il est capable de modéliser correctement la manière dont la lumière est réfléchie et interagit avec les matières.

    Mais cela reste une technologie récente qui prend du temps à maîtriser – en particulier dans l’univers de Cars où l’on n’a pas le droit à l’erreur en matière de reflets." RIS a offert une opportunité rare aux cinéastes de Cars 3. Junyi Ling, superviseur du shading des personnages, explique : "Si vous observez attentivement la peinture d’une voiture stationnée en plein soleil, vous pourrez voir apparaître d’infimes rayures formant des motifs concentriques et des paillettes métallisées. C’est l’un des éléments qui donnent à une voiture son apparence caractéristique. Jusqu’à présent, c’était très difficile à reproduire, mais cette fois-ci nous avons réussi à intégrer ces caractéristiques."

    CRÉATION DES PERSONNAGES

    C’est au chef décorateur Jay Shuster, qui a débuté sa carrière au sein des studios Pixar avec Cars, qu’a incombé la création de l’apparence des personnages. Il déclare : "C’est ma passion pour l’automobile qui m’a permis de décrocher cet emploi. Mon père a travaillé chez General Motors, à Détroit, pendant 43 ans. J’avais donc un portfolio rempli de croquis de voitures et une bonne connaissance de la culture automobile en général."

    CRÉER CRUZ RAMIREZ

    Lors de la création du personnage de la coach Cruz Ramirez, l’équipe s’est assurée que le « squelettage » pourrait permettre aux animateurs de produire une large gamme de mouvements et d’expressions. Le personnage possède au total 656 contrôles d’animation : 360 pour le corps et 296 pour le visage. Sa bouche, ses lèvres, ses dents et sa langue comptent à eux seuls 216 contrôles. Le chef animateur Jude Brownbill déclare : 

    "C’est une coach compétente qui ne sait pas comment canaliser son enthousiasme et son énergie débordante. Elle a passé tellement de temps à entraîner des voitures sur simulateur que lorsqu’elle se retrouve confrontée au monde réel, elle perd un peu le contrôle. Les animateurs ont pris plaisir à opposer son style de conduite hésitant et incontrôlable à l’assurance de Flash dans la séquence qui se déroule sur la plage."

    TOUTES LES ANECDOTES DE CARS 3

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