"En Birmanie, le « Vénérable W. » est un moine bouddhiste très influent. Partir à sa rencontre, c’est se retrouver au cœur du racisme quotidien, et observer comment l'islamophobie et le discours haineux se transforment en violence et en destruction. Pourtant nous sommes dans un pays où 90% de la population est bouddhiste, religion fondée sur un mode de vie pacifique, tolérant et non-violent." C'est ainsi que se présente le nouveau documentaire de Barbet Schroeder, sorti sur les écrans mercredi dernier, et qui a déjà réalisé un beau démarrage avec près de 4 500 entrées sur 65 copies pour son premier jour d'exploitation.
Dans un communiqué, l'équipe du film souligne l'écho médiatique qu'a déjà reçu le film suite à sa présentation au Festival de Cannes le samedi 20 mai. Le documentaire aurait déjà eu "un impact sur la vie politique birmane". "En effet, trois jours plus tard, le mouvement dirigé par le moine bouddhiste extrémiste Ashin Wirathu, Ma Ba Tha (Association pour la protection de la race et de la religion), était interdit en Birmanie."
Le Vénérable W. : "Quand on rencontre Wirathu, on est face à un puits glacé de haine"Un article du Monde titré "En Birmanie, l’étoile de Wirathu, le bonze extrémiste, pâlit" vient appuyer l'idée que "le moine bouddhiste extrémiste essuie une série de revers politiques". "Le Vénérable W. (...) pourrait, en réalité, signer le début de sa chute. (...) Après plusieurs mises en garde des autorités religieuses bouddhistes, Wirathu a été, en mars, interdit de sermon pour une durée d’un an. Le 23 mai, trois jours après la présentation, en séance spéciale, au Festival de Cannes, du Vénérable W., le mouvement dirigé par Wirathu, Ma Ba Tha (Association pour la protection de la race et de la religion) était interdit en Birmanie, toutes ses pancartes de propagande devant être retirées avant le 15 juillet."
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La bande-annonce du Vénérable W. de Barbet Schroeder :