De rouille et d'os de Jacques Audiard
Avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Armand Verdure...
De quoi ça parle ? A la suite d’une bagarre dans une boîte de nuit, le destin d'Ali croise celui de Stéphanie. Il la ramène chez elle et lui laisse son téléphone. Il est pauvre, elle est belle et pleine d’assurance. C’est une princesse. Tout les oppose. Mais un accident va changer la donne.
1. EN MEME TEMPS QUE "THE DARK KNIGHT RISES"...
Déjà engagée sur The Dark Knight Rises, Marion Cotillard n'était pas autorisée à tourner un autre film en même temps, malgré la "faible" importance de son rôle dans le film de Christopher Nolan. L'actrice, qui voulait absolument jouer dans De rouille et d'os, a donc menti sur les dates de tournage du film de Jacques Audiard, ces dernières se chevauchant légèrement avec celles du blockbuster. L'équipe a donc dû tourner le début du long-métrage en cachette pour ne pas la compromettre. Mais malgré toutes ces précautions, le magazine américain Variety a fini par révéler l'affaire.
2. ADAPTATION D'UN RECUEIL DE NOUVELLES
Le film de Jacques Audiard est une adaptation du recueil de nouvelles de Craig Davidson, "Un goût de rouille et d'os", publié en septembre 2005. Cet auteur américain assez controversé, souvent comparé à Chuck Palahniuk (Fight Club), se lança, après le succès de ce recueil, dans une consommation excessive de stéroïdes, et alla même jusqu'à se battre avec le poète Michael Knox pour promouvoir son nouveau roman, "Juste être un homme", centré sur le monde de la boxe. Remis de ses élucubrations, il publia en 2010 un autre roman, "Sarah Court", évoquant l'envers du décor dans un petit lotissement américain.
3. UNE FORME CINEMATOGRAPHIQUE EXPRESSIONNISTE
Jacques Audiard et le scénariste Thomas Bidegain se sont dès le début du projet orientés vers ce qu'ils appellent une "forme cinématographique expressionniste", "où la force des images viendrait servir le mélodrame. Une esthétique tranchée, brutale et contrastée. Celle de la Grande Dépression, celle des films de foire, où l’extraordinaire étrangeté des propositions visuelles sublime la noirceur du réel. Celle d’un monde où « Dieu vomit les tièdes »", confie le cinéaste.
4. RENDRE LES AMPUTATIONS CREDIBLES
Pour rendre les amputations de Marion Cotillard réalistes, Jacques Audiard a eu recours à des effets spéciaux numériques. L'actrice portait ainsi de très hautes genouillères pour faire en sorte que l'équipe en charge des effets spéciaux puisse facilement repérer ses tibias pour ensuite les effacer par ordinateur. La principale difficulté a été de recréer numériquement ce qui se trouvait derrière et autour des jambes de la comédienne.
5. BOXE ET NOURRITURE GRASSE !
Pour être crédible dans la peau d'un boxeur, Matthias Schoenaerts s'est beaucoup entraîné à ce sport qu'il n'avait jamais pratiqué par le passé. Le comédien a également mangé beaucoup "de cochonneries" (d'après son propre terme) dans le but de prendre du ventre et ainsi souligner à quel point son personnage n'a pas les moyens de se nourrir correctement.
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