Jacques, comédien de théâtre, a accumulé une lourde dette auprès de Patenaude, un mafieux de Montréal, Québec. Poursuivi par ce dernier, il fuit précipitamment les lieux et se retrouve, en plein hiver, sur les terres de Simon, un ermite qui cultive du cannabis dans sa grange. Tel est le postulat de départ des Mauvaises Herbes, une comédie déjantée venue du Grand Froid.
Réaliser un film en plein coeur de l'hiver canadien constituait un défi de taille pour le réalisateur Louis Bélanger. "L’hiver fait partie de notre ADN. Pour un cinéaste québécois, il constitue aussi un passage initiatique", confie-t-il. Sans surprise, les conditions de tournage ont été particulièrement difficiles, le thermomètre affichant jusqu'à -40 degrés. Ce froid polaire ne représentait pourtant pas le problème le plus épineux du film.
En effet, c'est la question de la figuration du cannabis à l'écran qui s'est révélée être un véritable casse-tête pour la production. Dans un premier temps, les équipes ont tenté d'emprunter des plants déjà existants : "Naïvement, on pensait qu’on allait pouvoir appeler des gens et louer des plants pendant un mois et demi [la durée du tournage] et après, on les retournait, c’est tout. On ne comprenait pas quand on nous disait non, même quand on précisait qu’on allait les rendre", déclare le producteur Luc Vandal. Pour l'instant interdit au Canada, le cannabis est pourtant un élément central du film : il fallait donc trouver une solution. Après avoir tenté de faire venir de faux plants de marijuana d'Angleterre, la directrice artistique André-Line Beauparlant a finalement tranché : les plants seraient créés de toute pièces. "Les feuilles ont été collées dans les fleurs une à une. C’était vraiment de l’ouvrage! Et ça fonctionne extraordinairement bien, nous sommes vraiment contents du résultat", ajoute le producteur.
On peut d'ores et déjà apprécier dans la bande-annonce le travail d'orfèvre des équipes, en attendant de découvrir le résultat final dans les salles dès aujourd'hui.