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    Alien Covenant : on a retrouvé la créature sur le tournage
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    38 ans après sa naissance, le célèbre xénomorphe né devant la caméra de Ridley Scott semble toujours aussi bien portant, et prêt à re-faire du grabuge. Nous en avons même eu la preuve sur le tournage de "Alien : Covenant" en juin dernier.

    Dans l'espace, personne ne vous entend crier. En Australie non plus visiblement, puisque Ridley Scott a choisi d'y poser ses caméras pour mettre en scène le nouvel épisode de la saga Alien, qui n'est autre que le troisième dirigé par ses soins, après Le Huitième passager et Prometheus. Un prequel avait déçu lorsqu'il avait tenté de nous faire croire qu'il n'en était pas un... avait de révéler que si. Et le cinéaste compte bien rattraper cette déception en faisant revenir LA créature qui a causé bon nombre de cauchemars chez les cinéphiles.

    Oui, le célèbre xénomorphe né en 1979 sur grand écran et qui reviendra prochainement traumatiser un groupe d'explorateurs qui n'en demandait pas tant, comme le titre "Alien : Covenant" et l'affiche teaser n'ont pas manqué de nous le rappeler. Lorsque nous nous rendons sur le tournage, le vendredi 17 juin 2016, l'information est déjà quasi-offcielle, Ridley Scott ayant annoncé, quelques mois plus tôt, vouloir mettre tout le bestiaire de la saga dans le long métrage, à savoir "œuf, face-hugger, chest-buster et, bien sûr, le gros bébé."

    Twentieth Century Fox

    Un gros bébé que nous retrouvons donc, à l'autre bout du monde, même si ça n'est pas lui qui nous accueille. Et heureusement. Car si l'entrée ne paye pas de mine, ces quelques cadavres pétrifiés (carbonisés) devant ce qui semble être l'entrée d'un temple ne sont pas là pour nous rassurer, alors que la pluie est elle aussi du voyage. Mais pas autant que lors des jours qui ont précédé, avec pour conséquence de faire flotter lesdits cadavres, puisque l'équipe a pris ses quartiers dans l'ancien réservoir d'eau de Sydney. C'est donc dans ce décor et sous un ciel gris, automne australien oblige, que commence notre exploration des coulisses d'un film dans lequel nous devrions "retrouver quelques vieux amis", comme nous l'explique l'un des producteurs en préambule.

    Et le premier des ces amis à nous rejoindre, c'est bien sûr celui qui passe une tête, au sens propre du terme, dans la tente où les interviews ont lieu. Inutile de préciser que, pour qui a tremblé devant la saga Alien, voir le xénormorphe débarquer de la sorte est saisissant, même s'il ne s'agit "que" de sa tête, massive et commandée à distance par l'assistante de la responsable des marionnettes sur le film. C'est ainsi que nous pouvons admirer de près le sang sur ses dents argentés, ou le voir tirer la langue, à tel point que l'on comprend vite ce que ressentait Ellen Ripley dans le troisième volet de ses aventures.

    A vue d'oeil, la tête paraît lourde, et on nous confirme qu'elle l'est. Mais une fois enfilée par le danseur chargé d'incarner la bête dans un costume qui nous est également montré, elle devient nettement plus maniable ce qui, nous explique-t-on, relève un peu de l'exploit. Fruit d'un travail long de six mois, la tenue renvoie aux trucages du premier Alien et son utilisation pour représenter le xénomorphe adulte tend à confirmer que le tout-numérique, dans lequel Hollywood baignait encore à l'époque de Prometheus, n'est plus un passage obligé pour les blockbusters. Des propos que le producteurs Michael Schaefer nous confime un peu plus tard : "Ça n'est pas nécessairement plus coûteux que de faire des décors en images de synthèse."

    "Le seul problème, lorsque vous construisez des décors, est qu'il faut être sûr de ce que l'on va filmer et de l'endroit où les effets spéciaux vont intervenir", poursuit celui qui reconnaît la présence de fonds bleus et verts, tout en affirmant qu'ils sont réduits au strict minimum. "Mais Ridley a fait assez de films pour savoir ce qu'il veut." Et en ce vendredi 17 juin, le cinéaste veut juste confronter sa créature à sa nouvelle héroïne. Et à la doublure de celle-ci, que nous aperçevons juchée sur une plateforme que l'on devine être un morceau du vaisseau Covenant, entouré de fonds bleus et de gigantestques ventilateurs.

    Abrité alors que la pluie menace toujours, Ridley Scott tourne donc une scène de sauvetage se déroulant vers la fin du récit (ce qui explique que les acteurs que nous croisons soient affublés de blessures plus ou moins imposantes) et qui nécessite un gros niveau de sécurité, usage de câbles oblige. Une séquence que vous avez pu apercevoir dans les dernières secondes de la bande-annonce, puisqu'il s'agit de celle où Daniels, jouée par Katherine Waterston, glisse et se fait éjecter du vaisseau auquel elle est, fort heureusement, attachée.

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