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    Gérardmer 2017 : 3 questions au président Jean-Paul Rouve

    Jean-Paul Rouve est le président du jury du 24ème Festival international du film fantastique de Gérardmer. Il a accepté de nous parler de sa vision de cet exercice périlleux.

    Mireille Ampilhac

    Président du 24ème festival international du film fantastique de Gérardmer, Jean-Paul Rouve a accepté de répondre à nos questions. Loin d'être centré sur le cinéma fantastique qu'il a reconnu sur scène ne pas vraiment connaître, cet extrait de l'interview s'oriente sur son rôle de président d'une compétition.

    AlloCiné : C'est quoi un bon film ?

    Jean-Paul Rouve : Oulà, c'est impossible de répondre à ça.

    Oui, c'est compliqué...

    Voilà, il y a trop de critères. Je dirais déjà qu'il ne faut pas s'ennuyer. Si c'est une comédie, il faut rire. Un film fantastique il faut avoir peur, de l'angoisse. Le cinéma c'est un art populaire, presque de l'enfance. Tout le monde sait que c'est faux, qu'il y a des acteurs, une caméra, mais cela n'empêche pas que même adulte, on doit y croire. Il faut que cela déclenche des émotions instinctives. Donc un bon film, c'est quand tu te laisses prendre par une émotion que veut te donner le réalisateur.

    Ça répond à une autre de mes questions qui était : pour pleinement apprécier un film fantastique, et les peurs auxquelles il renvoie, est-ce qu'il ne faut pas avoir gardé une âme d'enfant ?

    Oui, bien sûr. Le genre fantastique est particulier. C'est le genre pour lequel c'est le plus compliqué, car on peut rester à l'extérieur. On peut très vite en sortir, c'est pour ça que c'est très dur à faire. Pour être vraiment pris par un film d'horreur, il faut être bon.

    Mars Films

    Vous qui êtes davantage un cinéaste du réel, avec des films qui flirtent avec l'onirisme comme "Quand je serai petit", envisagez-vous d'un jour basculer dans quelque chose de plus imaginaire ?

    Non, ce qui me plaît, c'est le réalisme, la vie. J'adore filmer la vie. Si je devais aller dans un extrême, ce serait le documentaire. Je ne pourrais pas aller dans l'autre sens.

    C'est quelque chose qui vous travaille, il y a des sujets qui vous interpellent, au point que vous iriez interviewer les gens comme ce que nous sommes en train de faire ?

    Oui, il y a des sujets qui m'intéressent, comme le rapport au temps, le temps qui passe, la vision du passé. Ce sont des choses qui me feraient faire du documentaire.

    Jean-Paul Rouve est actuellement à l'affiche de "Dalida" :

     

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