Le Parrain de Francis Ford Coppola
Avec Marlon Brando, Al Pacino, James Caan...
De quoi ça parle ? En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles de la mafia. Don Vito Corleone, "parrain" de cette famille, marie sa fille à un bookmaker. Sollozzo, " parrain " de la famille Tattaglia, propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable.
Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère cadet de Sonny, recherche alors les commanditaires de l'attentat et tue Sollozzo et le chef de la police, en représailles.
Michael part alors en Sicile, où il épouse Apollonia, mais celle-ci est assassinée à sa place. De retour à New York, Michael épouse Kay Adams et se prépare à devenir le successeur de son père...
1. Le casting
Le producteur Albert S. Ruddy et Francis Ford Coppola ont décidé d'orienter leur casting vers des acteurs au look " authentique ", tels que James Caan ou Talia Shire. Ils ont par contre tenu à imposer Marlon Brando dans le rôle de Don Vito Corleone, après avoir envisagé Laurence Olivier, et malgré les réticences de la Paramount. Le choix du personnage de Michael Corleone a été plus difficile : de nombreuses stars ont été envisagées, telles que Warren Beatty, Jack Nicholson, Dustin Hoffman, Robert Redford ou encore Ryan O'Neal avant que le rôle ne revienne à Al Pacino, acteur de théâtre jusqu'alors inconnu.
Pour l'anecdote, un certain Robert De Niro avait passé le casting pour le rôle de Sonny Corleone finalement campé par James Caan. Une anecdote amusante quand on sait que la futur tête d'affiche de Taxi Driver s'est glissée dans la peau de Vito Corleone jeune pour les besoins du Parrain 2. La perspective de travailler avec De Niro fut d'ailleurs une des raisons principales ayant poussé Francis Ford Coppola à réaliser cette suite.
2. Un projet délicat
Le roman de Mario Puzo, "Le Parrain", était déjà en 1970 un best-seller. La mise en chantier du film a entraîné de nombreuses protestations, par la ligue italo-américaine des droits civils et par de nombreuses personnalités politiques ; tentatives d'intimidation et menaces de bombes sont devenues alors courantes. Des négociations ont alors été engagées avec les protagonistes et un terrain d'entente a été trouvé.
Le projet a d'abord été proposé à Sergio Leone, qui l'a refusé, afin d'écrire lui-même son propre film de gangsters, qui verra le jour sous le nom d'Il etait une fois en Amerique (1984) ; d'autres cinéastes ont été pressentis, comme Arthur Penn, Peter Yates ou Costa-Gavras. Francis Ford Coppola et Puzo ont décidé dès le départ de ne pas employer les mots de "mafia" et "cosa nostra" dans le film.
3. Le chat du Parrain
Le chat que tient Marlon Brando au début du film n'était pas prévu dans la scène et fut une addition de dernière minute de l'acteur qui avait trouvé le félin errer dans les studios... Les ronronnements de l'animal étaient si forts que les dialogues du comédien durent être réenregistrés à posteriori !
4. Improvisation
Plusieurs scènes du film ont été improvisées. C'est par exemple le cas du stress et des balbutiements de Lucas Brasi (l'acteur Lenny Montana qui trouvait dans "Le Parrain" son premier rôle au cinéma était réellement terrifié à l'idée de donner la réplique à la légende Marlon Brando), la phrase de Clemenza (Richard S. Castellano) "Laisse le flingue, prends les cannelloni" ou encore le moment où Sonny (James Caan) fracasse l'appareil photo du journaliste (la peur du figurant est ainsi bien réelle).
5. Marlon Brando refuse son Oscar !
Marlon Brando avait refusé, en 1973, l'Oscar du Meilleur acteur pour sa performance magistrale du personnage de Vito Corleone dans le film de Francis Ford Coppola. Le comédien, qui n'était pas présent lors de la cérémonie, envoya une jeune amérindienne pour refuser la précieuse statuette en son nom. La raison ? Le sort réservé aux Indiens dans l'industrie cinématographique et plus globalement aux Etats-Unis.