Chris McKay : Avec ce nouveau film Lego, nous ne savions pas vraiment dans quelle direction nous voulions aller. Et en s’attaquant à Batman, un personnage mondialement connu, nous pouvions jouer avec sa légende. Nous en avons fait un héros égoïste qui reste bloqué dans son adolescence et que son armure protège non seulement des ennemis mais aussi de ses contemporains. Et il se retrouve soudain contraint de s’interroger sur ce qu’il est et sur son avenir. Nous avons eu la chance que Christopher Nolan ait redonné ses lettres de noblesse à Batman. C’était très amusant et facile de déconstruire un personnage aussi fort.
On voulait faire un film sur un homme qui devient un véritable adulte.
Will Arnett : On s’est refusé à renouer avec la frénésie de La Grande aventure Lego. Ici, on a affaire à un personnage dans son quotidien, comme si dans un film de braquage, on suivait les gangsters dans leur quotidien, lorsqu’ils rentrent à la maison et vaquent à leurs occupations. Parce qu’on voulait faire un film sur un homme, un homme qui devient un véritable adulte.
McKay : Il faudrait être fou pour ne pas tenir compte des idées de Will Arnett. Il est incroyable. Il lui suffit de se placer derrière un micro pour que le dialogue s’améliore. Et il n’a pas besoin d’aucune directive. J’ai dû lui dire 5 mots en tout et pour tout au cours des sessions d’enregistrement. Il propose constamment des idées qui apportent de la vérité au film, il est capable de reconstruire des scènes en live.
Propos recueillis par Emmanuel Itier le 23 juillet 2016, au Comic Con de San Diego.