De quoi ça parle ?
À la fin des années 80, l'école est finie et le camp de vacances Stillwater ouvre ses portes pour un été mouvementé. Sept anciens membres du camp reviennent pour sa réouverture en tant que moniteurs, prêts à vivre un été de folie. Mais un horrible fait divers s'est déroulé ici de nombreuses années auparavant, et aujourd'hui une force maléfique a retrouvé son chemin vers Stillwater. Personne n'est à l'abri !
C'est avec qui ?
Créée par le trio de scénaristes Adam Horowitz, Edward Kitsis, et Ian B. Goldberg, qui a déjà collaboré sur la série Once Upon a Time (les deux premiers en sont les créateurs), Dead of Summer, au-delà de son mélange des genres intriguant, interpelle aussi par son casting, emmené par deux actrices bien connues des fans de l'ensorcelant drama d'ABC. Elizabeth Mitchell, également vue dans Lost et Revolution, troque ici son costume de Reine des Glaces contre celui de Deb Carpenter, la directrice du camp de vacances, qui en sait sans aucun doute plus qu'elle ne le laisse paraître sur les événements étranges qui viennent perturber la réouverture des lieux.
Face à elle, la jeune Elizabeth Lail, l'interprète d'Anna, la sœur d'Elsa, dans la saison 4 de Once Upon a Time, incarne la fragile Amy, qui débarque pour la première fois au camp Stillwater (elle n'y a jamais séjourné auparavant, contrairement aux autres moniteurs) et fait rapidement figure d'héroïne au sein de la petite bande, tant son intrigue est centrale à l'épisode pilote (les flashbacks, part importante de la série, lui étant pour le moment tous consacrés). De là à penser que Freeform a trouvé sa Scream queen, il n'y a évidemment qu'un pas…
Pour incarner le reste du personnel, la production a fait appel à des jeunes visages déjà vus, pour la plupart, sur le petit écran : Zelda Williams (Teen Wolf), la fille du regretté Robin Williams, Eli Goree, qui jouait Wells dans la première saison de The 100, Paulina Singer (South of Hell, Gotham), sans oublier Mark Indelicato, révélé en 2006 par Ugly Betty, dans laquelle il était Justin, le neveu du personnage d'America Ferrera. Une belle brochette complétée par Ronen Rubinstein et Alberto Frezza, qui font office de beaux gosses de la série, Freeform et cible adolescente obligent. On notera également la présence de Tony Todd, le charismatique acteur de Candyman, qui tient un rôle mystérieux, mais essentiel, dans le premier épisode et sera très certainement amené à réapparaître.
Ça ressemble à quoi ?
Ça vaut le coup d'oeil ?
Exit Capitaine Crochet et la Méchante Reine, et place aux esprits et forces maléfiques. Horowitz, Kitsisi et Goldberg ont en effet décidé de laisser de côté les personnages de Disney pour s'intéresser cette fois-ci au genre horrifique. Un choix assez facile à expliquer, puisque Dead of Summer, qui aurait tout aussi bien pu s'intituler "Once Upon a Crime", s'inscrit parfaitement dans la tendance actuelle des slasher à la télé, qui nous a déjà offert les séries Scream, Scream Queens, et plus récemment la bien nommée Slasher.
Évidemment, la série étant diffusée aux États-Unis sur Freeform (anciennement ABC Family), il ne faut pas s'attendre, comme c'est très souvent le cas dans les films d'horreur au cinéma, à une effusion de scènes gores et de nudité gratuite. Dans Dead of Summer, tout reste (très) soft, même si on aperçoit quand même heureusement un peu de sang par-ci par-là. Mais de toute façon, ce teen drama, qui oscille entre horreur et surnaturel, est avant tout destiné à un public jeune, qui devrait sans aucun doute y trouver son compte, à grands coups de mystères glaçants, de secrets à la pelle, de romances interdites, et d'avalanche de belles gueules, ce qui rappelle forcément Pretty Little Liars, succès de la chaîne diffusé le même soir, en lead-in.
Et si, au stade du pilote en tout cas, le jeu des acteurs et la caractérisation des personnages laisse un peu à désirer, l'univers et l'ambiance de la série pourrait permettre à Dead of Summer de toucher un public plus large que les 15-25 ans. Car bien sûr, cette histoire de meurtres dans un camp de vacances à la fin des années 80 fait forcément penser à Vendredi 13, mais ce n'est pas la seule référence de ses showrunners, qui avouent s'être inspirés de films tels que Halloween, Pretty in Pink, ou encore Heathers. Sans oublier Shining de Stanley Kubrick, qu'ils citent pour l'aspect fantastique de la série, puisque ce n'est vraisemblablement pas un tueur en série qui s'en prend aux moniteurs, mais bien quelque chose de surnaturel, qui se sert du passé et des démons de chacun pour effrayer ses futures victimes.
Ce qui est certain c'est que les créateurs de Dead of Summer semblent avoir une idée précise de la direction dans laquelle ils souhaitent aller, puisqu'ils présentent la série comme une anthologie, dont chaque potentielle saison à venir sera centrée sur une année spécifique au sein du camp. Le tout avec de nouveaux personnages liés à ceux des saisons précédentes (parents, enfants, …), que les acteurs de la saison 1 pourraient revenir interpréter, à la façon d'American Horror Story ou d'American Crime. Quant à l'intrigue fil rouge de cette première fournée, elle devrait être résolue à la fin de l'été, sans pour autant que la mythologie du camp Stillwater et de son lac ne livrent tous leurs mystères.
Freeform tient-elle enfin sa grande série horrifique ? Rien n'est moins sûr, vu les grosses ficelles utilisées. Mais si les 9 épisodes suivants parviennent à maintenir le côté divertissant du premier, elle tiendra alors peut-être une bonne petite série estivale. Et ce ne serait déjà pas si mal.
Le camp Stillwater a ouvert ses portes ce mardi 28 juin sur Freeform.
Ce qu'en pense la presse américaine
Selon Colorado Springs Gazette
Bien que cette nouvelle série fasse des choix discutables avec ses personnages et son contexte (l'action avait-elle vraiment besoin de se dérouler en 1989 ?), le premier épisode de Dead of Summer est plutôt fidèle à ce que l'on peut attendre d'une série estivale, à savoir une distraction divertissante. Note : 2,5/5
Lire la critique complète
Selon le Washington Post
Dead of Summer débute comme un hommage aux films d'horreur des années 80, avec une pincée de "Beverly Hills" par-ci, et un peu de "Heathers" par-là. Et cela pourrait vraiment être très divertissant. Mais un tel ton est compliqué à faire perdurer de manière réussie, et assez rapidement le pilote commence à ressembler à l'un de ces livres de la section "jeunes adultes" d'une bibliothèque que personne ne consulte jamais. Note : 2,5/5
Lire la critique complète
Selon le Hollywood Reporter
Dead of Summer (...) n'est pas vraiment divertissante, intelligente, ou inventive. Et elle n'est pas non plus assez effrayante, mystérieuse, ou dérangeante. (...) C'est juste une série banale et involontairement mauvaise. Un mélange approximatif de genres, de procédés narratifs, et de personnages stéréotypés qui semble vouloir être original mais échoue platement. Note : 1,5/5
Lire la critique complète
Selon TV Guide
Les effets de surprise à base de surnaturel sont moins effrayants que le piètre jeu des acteurs. Note : 1/5