Mon compte
    Thierry Godard et Marilou Berry face aux préjugés dans la saison 2 d'Accusé

    France 2 diffuse ce mercredi 11 mai les 2 derniers épisodes de la saison 2 d'Accusé. Focus cette semaine sur Thierry Godard et Marilou Berry, les interprètes de Jean, chauffeur d'une veuve fortunée, et Chloé, victime de discrimination.

    Les deux derniers épisodes de la nouvelle saison de la série anthologique Accusé sont centrés sur les personnages de Jean et Chloé, respectivement interprétés par Thierry Godard et Marilou Berry.De quel crime sont-ils l'un et l'autre accusés ? C’est ce que nous découvrons lors d’une plongée dans les semaines qui précédent le verdict. Pour vivre avec eux l’engrenage qui les a poussé au crime. Seront-ils jugés coupable ou non-coupable ?

    Le renouveau pour Jean

    Devenu le chauffeur privé de Colette, Jean va très vite sympathiser avec cette veuve aisée de 78 ans. Mais quand Colette apprend qu'elle est gravement malade, elle va confronter Jean face à un dilemme terrible.

    Comment êtes-vous arrivés sur ce projet ?

    Thierry Godard : J’ai lu le scénario et j’ai trouvé ça incroyable, culotté et ambitieux pour la télé. Même au cinéma c’est rarement traité cette situation d’une femme âgée et d’un homme plus jeune qui tombent amoureux l’un de l’autre. Le fait que ce soit filmé par une femme aussi m’a beaucoup plu et je connaissais le travail de Mona Achache [NDLR : réalisatrice des épisodes de Nathalie, Jean et Chloé]. J’ai aimé cette histoire d’amour et le fait que Jean, mon personnage, vive tout de l’intérieur et ne dise rien.

    France Télévisions

    Cet épisode évoque l’euthanasie. Est-il important d’aborder des sujets tabous ?

    Thierry Godard : Ces sujets sont de plus en plus abordés dans les médias mais effectivement moins dans la fiction. Le dernier dont je me souviens c’est Amour de Michael Haneke. Mais ce n’est pas ce que je retiens de cette histoire. Elle veut mourir, pas parce qu’elle est malade, mais parce qu’elle veut s’arrêter sur quelque chose de positif. Elle a vécu quelque chose de chouette : revivre avec un homme. Si c’était moi, j’ai le sentiment que je ferai sans doute pareil que lui. Je n’aurai pas eu envie de justifier mes actes et mes sentiments. J’espère être comme lui. Malheureusement des fois, on est plus pragmatique dans la vie. J’aimerai avoir cette noblesse d’âme.

    Y avait-t-il une scène difficile à tourner ?

    Thierry Godard : Il n’y avait aucune scène facile à vrai dire. Mona Achache, qui est vraiment talentueuse, est très exigeante. Elle va vraiment au bout des choses. Il y a une scène totalement improvisée, c’est celle dans la salle de vente aux enchères. Pour le coup, il fallait se dévoiler complétement et rien n’était écrit. Au début, on ne devait pas le faire là mais tourner la scène ailleurs. Puis Mona a eu cette idée de vente aux enchères. Donc tout d’un coup, c’était une nouvelle scène, il fallait avouer qu’on s’aimait mais sans l’aide d’un texte. Avec Edith [Scob], on avait beaucoup de complicité sur le tournage, mais nos personnages ont une différence d’âge importante et pas le même vécu. Avec deux personnes du même âge, il peut y avoir une histoire derrière. Eux, se connaissent à peine et ont une vie différente. Du coup, tu fais un vrai métier de comédien, tu t’inventes une histoire. Dans cette scène, il fallait vraiment être sincère. Il ne fallait pas tricher et surtout s’exprimer avec ses propres mots.

    France Télévisions

    La descente aux enfers de Chloé

    Dans cet épisode, Chloé vit en couple avec Nina. Un soir, elle dîne avec Elisabeth Caussier, une cliente avec qui son patron Yohan espère signer un contrat. Alors que celui-ci s'éclipse, Elisabeth embrasse Chloé. Le lendemain, la jeune femme est stupéfaite. Elle comprend que son patron l'a choisie en raison de son orientation sexuelle. Elle décide de l'attaquer en justice mais elle n'a aucune preuve... 

    Chloé est une jeune femme moderne qui s'assume et n'a aucun problème avec son homosexualité sans pour autant être dans l'exhibition. Entourée par des hommes dans son travail, elle doit se démarquer plus que les autres. Elle va se sentir instrumentalisée et manipulée par son patron, ce qui va la mettre en colère. A cela s'ajoute les insultes et les regards en coin qui vont la pousser à bout.

    Qu'on soit hétéro ou homosexuel, pour Marilou Berry, il s'agit d'un sentiment d'injustice que l'on peut tous avoir. Un sentiment de vulnérabilité face à des gens plus puissants qui ont une emprise sur nous et dont on n'arrive pas à se défaire.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top