La pluie tombait drue pour l'avant-dernier jour de la 23e édition du festival international du film fantastique de Gérardmer. Deux films de la compétition étaient projetés hier samedi, entrecoupés de la sélection du film de court métrage fantastique.
Au coeur de la journée également, la conférence de presse donnée par le réalisateur Alejandro Jodorowsky, semblable à aucune autre. Les thèmes principaux en ont été aussi divers que l'amour, les producteurs sangsues ou encore la religion. Sur ce dernier sujet, Jodorowsky a rendu hommage aux journalistes de Charlie Hebdo :
"Si quelqu'un a une croyance, et si cette personne n'y est pas préparée, elle va se fâcher énormément quand tu en as une autre. Regardez "Charlie" : on a tué des pauvres dessinateurs victimes d'une imbécilité. Celle de croire que ce en quoi tu crois, tout le monde va le croire. La religion a ce défaut. (...) Jadis avec Topor, nous nous sommes moqués de la religion.(...) Mais lorsqu'elle est noble, il faut la laisser tranquille."
En soirée, était présenté JeruZalem : un film isréalien tourné en found footage, le personnage principal féminin portant des Google Glass (lunettes pouvant filmer et prendre des photos avec une reconnaissance automatique des faciès).
Le titre : JeruZalem de Doron Paz et de Yoav Paz.
Le début de l'histoire : Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante…
3 bonnes raisons de le voir :
- L'idée des Google Glass qui affichent automatiquement le nom de la personne apparaissant à l'écran et ses profils Facebook et Instagram, offrant au spectateur une présentation des personnages rapides et très originales.
- Un personnage principal féminin fort, trainant avec elle un lourd passé et parvenant à être omniprésente alors même qu'on la voit peu à l'écran (puisqu'elle porte les lunettes-caméra).
- La traque sanglante et terrifiante des créatures chassant les humains.
Ca sort quand ? Prochainement.
Mais aussi (en competition) :
Le film : Evolution de Lucile Hadzihalilovic.
L'histoire : Nicolas, onze ans, vit avec sa mère dans un village isolé au bord de l’océan, peuplé uniquement de femmes et de garçons de son âge. Dans un hôpital qui surplombe la mer, tous les enfants reçoivent un mystérieux traitement. Nicolas est le seul à se questionner. Il a l’impression que sa mère lui ment et il voudrait savoir ce qu’elle fait la nuit sur la plage avec les autres femmes. Au cours des étranges et inquiétantes découvertes qu’il fera, Nicolas trouvera une alliée inattendue en la personne d’une jeune infirmière de l’hôpital…
A savoir : Second film de Lucile Hadzihalilovic après Innocence (2004), Evolution mêle cinéma d'auteur et cinéma fantastique. Cette alchimie a déjà été récompensée au festival du film fantastique de Paris -le PIFF- et la direction photo signée Manuel Dacosse a beaucoup fait parler les festivaliers.
Et aujourd'hui, le palmarès long et court métrage du festival sera dévoilé, rendez-vous régulièrement sur cette page pour en savoir plus sur le déroulé du festival de Gérardmer.