Après Augustine, Alice Winocour présente son second long métrage, Maryland, dont le héros, Matthias Schoenaerts, de retour de combat, est victime de troubles de stress post-traumatique...
Un film français mêlant habilement les genres, allant souvent où on ne l'attend pas...
Interrogée sur ses influences, la cinéaste nous répond :
"Il y en a plein. J’ai pensé beaucoup à Take Shelter par exemple. A des films très différents aussi, comme à La Cienaga qui est un film argentin, qui était aussi dans le huis clos d'une maison, qui décrivait une sorte de dégénérescence de la société argentine, mais en creux. j'ai aussi pensé aux Visiteurs d'Elia Kazan. J'ai eu beaucoup d'influences. J'avais une véritable envie d'aller vers le genre."
==> Quand le jeune cinéma d'auteur français casse les codes
"Le film commence un peu comme un documentaire sur un garde du corps qui va arriver dans cette maison, donc j'ai même fait appel à un vrai sniper qui est dans l'équipe des soldats. Lhopital où il se rend à un moment est un vrai hopital avec des mutilés de guerre. Il y a vraiment l'envie d'ancrer l'histoire dans le réel, et en même temps essayer une forme de déréalisation progressive. Plus le récit avance, plus on rentre dans la tête de Vincent, et dans ses fantasmes. On doute, on ne sait jamais s'il délire ou si c'est réel. Mais en tout cas, ça glisse de plus en plus vers le cinéma fantastique, avec les codes du cinéma de genre.. "
Découvrez ci-dessus la suite de notre interview en vidéo, où il est question notamment de l'animalité du personnage...
Alice Winocour au sujet de la place des femmes réalisatrices : "Il n'y a pas de films réservés aux hommes"