Onze longs métrages et dix courts métrages composent cette sélection de la Semaine de la Critique qui se tiendra du 14 au 22 mai prochain. La 54ème dans l'histoire de "ce véritable lieu d'émergence".
- Les longs métrages
Les Anarchistes (film d'ouverture) de Elie Wajeman
Présent en 2012 à la Quinzaine des Réalisateurs avec Alyah, Elie Wajeman fait cette année son entrée dans cette autre section parallèle avec un drame historique dont l'action se déroule dans le Paris de la fin du XIXème siècle. On y retrouve deux révélations cannoises - Tahar Rahim (Un prophète) et Adèle Exarchopoulos (La Vie d'Adèle) - aux prises avec la célèbre mouvance anarchiste très en vogue à cette époque. L'occasion pour le cinéaste de s'intéresser à nouveau aux tiraillements psychologiques d'un héros flirtant avec l'illégalité.
La Vie en grand (film de clôture) de Mathieu Vadepied
Le travail du réalisateur français Mathieu Vadepied avait été mis en lumière en 2005 à la Semaine de la Critique lorsque son court métrage Mille soleils y avait été présenté. Pour son premier long métrage, cet ancien chef opérateur a choisi de parler de la thématique de la banlieue de manière fraîche et tendre, via le parcours de deux enfants pas comme les autres faisant l’apprentissage de la vie et se livrant à d'étonnantes expériences.
Les Deux amis (Séances spéciales) de Louis Garrel
Après trois courts métrages (dont deux sont passés par la Croisette), Louis Garrel passe au long. Inspiré des Caprices de Marianne d'Alfred de Musset, Les Deux amis a été co-écrit avec Christophe Honoré. Louis Garrel, fils de Philippe Garrel et Brigitte Sy, se met ici en scène aux côtés de sa compagne Golshifteh Farahani et de Vincent Macaigne. Entre gravité et légèreté, le film met l'accent sur ce trio de comédiens, complices à l'écran comme à la ville.
Coin Locker Girl (Séances spéciales) de Han Jun-hee
Le metteur en scène Han Jun-hee montre une fois de plus à quel point la Corée du Sud constitue une terre fertile du cinéma mondial. Son premier long métrage s’attache au parcours d'une orpheline de huit ans qui travaille pour une ponte de la mafia régnant sur Chinatown, mais qui après une rencontre pas comme les autres, va découvrir un monde chaleureux, à l'opposé de celui dans lequel elle évolue depuis toute petite.
Dégradé de Arab et Tarzan Abunasser
Ce premier long métrage des frères Arab et Tarzan Nasser est une comédie palestinienne grinçante dont l’action se déroule dans la bande de Gaza. Interprété par Hiam Abbass, ce portrait audacieux et réjouissant de femmes coincées dans un minuscule salon de coiffure nous offre un regard totalement inédit sur la vie des habitants en territoire occupé.
Krisha de Trey Edward Shults
Petit bijou du cinéma indépendant, Krisha du jeune prodige Trey Edward Shults nous emmène à la rencontre d’une femme sous influence dont le délire va être source d’un conflit familial. Interprétée en grande partie par des acteurs non professionnels, cette oeuvre corrosive ne devrait pas être sans nous rappeler le cinéma de Cassavetes.
Mediterranea de Jonas Carpignano
Un an après avoir été récompensé par le Prix Découverte Sony CinéAlta du court métrage pour A Ciambra, le cinéaste américano-italien Jonas Carpignano fait son retour à la Semaine de la Critique avec ce premier long on ne peut plus d’actualité. A travers le destin de deux migrants africains débarqués en Italie, c’est la notion d’exil - et tout ce qui en découle – qui est au centre des questionnements.
Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore
Clément Cogitore a choisi de situer l'intrigue de son premier film en Afghanistan, en territoire de guerre. Soit un groupe de soldats français isolés en plein désert, qui doivent faire face à une série de mystérieuses disparitions... Emmené par Jérémie Rénier (qui pour l’occasion campe à nouveau un soldat français après sa prestation dans Le Grand Homme), ce film envoûtant comprend également dans son casting les valeurs montantes Kévin Azaïs, Swann Arlaud et Finnegan Oldfield.
Paulina de Santiago Mitre
Après l’engagé et remarqué El Estudiante ou Récit d'une jeunesse révoltée (2011), L’Argentin Santiago Mitre nous livre son nouveau long métrage, dont l’histoire se centre sur une jeune enseignante idéaliste violemment agressée par une bande de jeunes (dont certains s’avèrent faire partie de ses élèves). A travers ce parcours, le cinéaste, fidèle à ses convictions, se penche sur les dysfonctionnements inhérents à la société argentine en matière de justice, d'éducation et de politique.
Sleeping Giant de Andrew Cividino
Pour son premier film, le Canadien Andrew Cividino s'attarde sur les liens complexes qui unissent trois adolescents, le temps d'un été. En vacances au bord d'un lac, les trois jeunes gens défient les lois de la nature mais aussi celle des adultes, ces géants dont ils se méfient...
La Terre et l'Ombre de Cesar Augusto Acevedo
Premier long du scénariste César Augusto Acevedo, La Terre et l'ombre nous entraîne au cœur d’une
plantation de canne à sucre, en Colombie. Guidé par "une mise en scène magistrale" selon Charles Tesson, ce film "nous propulse dans un autre temps qui enracine les corps". Dévoilé au Festival de San Sebastian en septembre 2013, La Terre et l'ombre avait récolté une mention spéciale, sans toutefois attirer l'oeil des distributeurs français. Ce passage par la Croisette pourrait bien changer la donne...
- Les courts métrages
Boys de Isabella Carbonell
Comes Later de Sonejuhi Sinha
Command Action de João Paulo Miranda
L'Enfant est au coeur de Varicella de Fulvio Risuelo
Everything Will Be Okay de Patrick Vollrath
La Fin du dragon de Marina Diaby
The Fox Exploits the Tiger's Might de Lucky Kuswandi
Jeunesse des loups-garous de Yann Delattre
Ramona de Andrei Cretulescu
Too Cool for School de Kevin Phillips