Gregory Walcott s’engage dans l’armée américaine après la seconde guerre mondiale. Il est toujours en service lorsqu’il incarne un sergent-instructeur dans Le Cri de la victoire de Raoul Walsh en 1955. Sa stature et son charisme incitent la Warner à le prendre sous contrat afin de lui faire incarner des personnages forts liés à son passé dans l’armée.
C’est ainsi que Walcott continue de camper des militaires dans Permission jusqu’à l’aube (dirigé par John Ford et Mervyn LeRoy), The Lieutenant Wore Skirts, Jet Attack, La doublure du général, Le héros d’Iwo Jima ou Le combat du Capitaine Newman.
Le Cri de la victoire, un des premiers rôles de Gregory Walcott
Son physique imposant est également très apprécié par les auteurs de westerns qui lui font les yeux doux dans les années 50 et 60 afin d’incarner les cow-boys virils. Il apparaît donc dans une kyrielle de séries TV du genre comme Bonanza, Sugarfoot, Maverick ou Rawhide. C’est lors du tournage de cette dernière que Walcott fait la connaissance de Clint Eastwood. Les deux acteurs se donneront la réplique dans 4 films durant les années 70. Le comédien incarne ainsi un Sheriff dans Joe Kidd de John Sturges en 1972, un vendeur de voitures d’occasion dans Le canardeur en 1974 (mis en scène par Michael Cimino), un tueur dans La sanction en 1975 et un officier de police dans Doux, dur et dingue en 1978.
Dirigé par Clint Eastwood en 1975 dans La Sanction
La suite de sa carrière, Gregory Walcott la passe essentiellement sur les plateaux de télévision. Le comédien traîne sa carrure impressionnante (il mesure 1m93) dans de nombreuses séries TV populaires pendant les années 70 et 80. On peut le retrouver notamment dans La petite maison dans la prairie, L’homme qui valait 3 milliards, Huit, ça suffit, L’homme invisible, Chips, Dallas ou Arabesque.
C’est toutefois à la fin des années 50 que Walcott joue dans ce qui deviendra le film pour lequel on se souvient de son nom : Plan 9 from Outer Space d’Ed Wood. En effet, rapidement considéré comme le pire navet de l’histoire du cinéma, le long-métrage mettant en scène Bela Lugosi deviendra au fil du temps un grand classique et finira par devenir culte aux yeux des cinéphiles du monde entier. Tim Burton relate l’histoire du tournage de ce film dans son biopic Ed Wood en 1994. Le cinéaste offre à Walcott un rôle de producteur de cinéma dans ce long-métrage qui sera son dernier rôle en tant qu’acteur, une belle manière de boucler la boucle. Walcott se retire donc du milieu après Ed Wood et ne tournera plus jusqu’à son décès de causes naturelles en mars 2015 à l’âge de 87 ans.
Le cultissime Plan 9