C'est bien connu : les étoiles d'Hollywood ne sont pas forcément de purs produits de l'Amérique. Et si on veut parler des stars venues d'Australie, on peut dire, à tous les sens du terme : c'est du lourd ! Est-ce parce que le sport est si populaire en Océanie ? Les costauds made in Australia sont légion. Si Mel Gibson est de nationalité américaine, il a suivi une grande partie de sa scolarité à Sydney, passant notamment par la très réputée Sydney Theatre Company. Né en nouvelle-Zélande, le Gladiator Russell Crowe est bien australien. Tout comme le Wolverine Hugh Jackman ou Eric Bana, qui a débuté comme comique, ce qui ne saute pas aux yeux quand on regarde la filmo de Monsieur Hulk. On compte également un James Bond australien en la personne de George Lazenby (Au service secret de sa Majesté).
Ci-dessous, la bande-annonce de "Au service secret de sa majesté" :
Côté virilité, la nouvelle génération n'a pas à rougir -il suffit de penser à Joel Edgerton ou à la fratrie de beaux gosses Hemsworth Chris, Liam et Luke. Mais la puissance n'exclut pas la sensibilité : le regretté Heath Ledger n'a pas hésité à camper un cow-boy homo dans Brokeback Mountain et, avant de jouer les durs dans Memento ou Matrix, Guy Pearce et Hugo Weaving se sont fait connaitre en drag queens dans Priscilla, folle du désert...
Du côté de ces demoiselles, l'Australie a envoyé sur la planète cinéma des femmes de caractère, éprises de liberté. A commencer par Nicole Kidman, dont la composition trash à souhait dans Paperboy a fait sensation à Cannes. A peine plus sage, Cate Blanchett collectionne les récompenses au théâtre ou au cinéma, où elle passe de l'Elfe Galadriel au rôle de Bob Dylan... Parmi les actrices dotées d'un charisme hors du commun, il faut citer Naomi Watts, qui ensorcela Mulholland Drive, ou Toni Collette qui, de Muriel à Little Miss Sunshine sans oublier la série United States of Tara, passe du rire aux larmes comme personne.
Ci-dessous, Cate Blanchett dans la peau Bob Dylan dans I'm Not There...
Comme les hommes, elles savent utiliser leurs corps (du mannequin Elle MacPherson, surnommée The Body, à Emily Browning, aussi lascive dans Sleeping Beauty que combative dans Sucker Punch), mais elles manient aussi le verbe : Radha Mitchell fut la (double) Melinda de Woody Allen, cinéaste qui a aussi offert de grands rôles à la géniale Judy Davis. Les actrices australiennes ont un bel avenir devant elles, à en juger par l'agenda de la jeune et surbookée Mia Wasikowska, qui, comme son nom ne l'indique pas, a grandi à Canberra.
Les acteurs australiens faisant carrière à la télévision américaine sont de plus en plus nombreux. L'un des plus emblématiques du moment est Simon Baker, le héros de Mentalist, désormais connu à travers le monde. Il avait commencé sa carrière dans le rôle d'un professeur dans quelques épisodes d'Hartley, coeurs à vif, la série ado australienne par excellence dans les années 90. Il n'est pas le seul à avoir percé : le défunt Andy Whitfield, né en Angleterre mais naturalisé en Australie, a décroché en 2010 le rôle de Spartacus, qu'il a dû abandonner par la suite à cause du cancer qui le ravageait. C'est un autre australien qui l'a alors remplacé au pied levé : Liam McIntyre.
Parmi les autres noms qui comptent, il y a Ryan Kwanten, lancé par la série australienne Les Maîtres Des Sortilèges alors qu'il n'était qu'un ado, devenu Jason Stackhouse, le coureur de jupons de Bon Temps dans True Blood; Anthony LaPaglia, le patron de FBI : portés disparus pendant 7 ans; Matt Passmore, le héros détective de The Glades; le charismatique et émouvant John Noble, interpréte du scientifique fou Walter Bishop dans Fringe; Julian McMahon, l'irrévérencieux chirurgien esthétique de Nip/Tuck; la star de Hawaii 5-0; Alex O'Loughlin, au physique plus qu'avantageux; mais aussi Jesse Spencer, le blondinet de l'équipe de choc du Dr House; et Dominic Purcell, le Lincoln Burrows de Prison Break, également connu pour John Doe auparavant.
Les actrices australiennes qui font parler d'elles à la télé américaine sont au moins aussi nombreuses. On citera en premier lieu Anna Torv, qui campe Olivia Dunham dans Fringe et dont la carrière a commencé grâce à la série anglaise Mistresses et à l'australienne Nos vies secrètes. Mais aussi Rose Byrne, la Ellen Parsons de Damages qui a donné la réplique à Glenn Close, rien que ça, pendant 5 saisons de guerre des nerfs. Elle est l'une des seules à s'imposer au cinéma en parallèle avec des films intimistes (The Dead Girl, Adam) et de plus grosses productions (Star Wars : L'Attaque des clones, X-Men: Le Commencement, Mes meilleures amies). Elle aussi avait joué dans une poignée d'épisodes d'Hartley, coeurs à vif, un passage obligé pour les jeunes acteurs !
Sans oublier, en vrac : Rachel Griffiths (Six Feet Under, Brothers & Sisters) découverte dans le cultissime film Muriel et meilleure amie de Toni Collette depuis lors; Poppy Montgomery, la blonde de FBI : portés disparus devenue Unforgettable; Emilie de Ravin, l'une des stars de Lost qui est "la Belle" dans Once Upon A Time; et enfin Yvonne Strahovski, la compagne de Chuck et qui joue dans l'ultime saison de 24h.