Le réalisateur américain Mike Nichols, oscarisé pour Le Lauréat et à qui avait également signé le film Closer, est décédé ce 19 novembre à l'âge de 83 ans, rapporte la chaîne ABC.
Fils d'émigrés russes juifs, Mike Nichols passe sa jeunesse à New York. Ses études à Chicago l'amènent à rencontrer Elaine May, avec qui il crée, en 1957, le célèbre duo comique Nichols et May. Lorsqu'ils se séparent en 1961, Nichols persévère avec succès dans le théâtre, principalement dans la mise en scène.
Avec Le Lauréat, il gagne un Oscar et révèle Dustin Hoffman
Mike Nichols signe en 1966 son premier long-métrage, le thriller Qui a peur de Virginia Woolf ?, qui offre à Elizabeth Taylor l'Oscar de la Meilleure actrice. L'année suivante, il confirme son talent précoce de metteur en scène avec Le Lauréat, nouveau succès public qui permet à son auteur d'obtenir l'Oscar du Meilleur réalisateur et à Dustin Hoffman d'être propulsé au rang de star.
Après ces débuts fracassants, le cinéaste peine à confirmer, mais les comédies Ce plaisir qu'on dit charnel et La Bonne fortune lui permettent de débuter sa collaboration avec Jack Nicholson, qui deviendra l'un de ses acteurs fétiches. Après huit ans de silence cinéma, Mike Nichols revient fort. En 1983, l'étouffant Le Mystère Silkwood, avec Meryl Streep, le relance. Il enchaîne avec La Brûlure puis retrouve le succès public en 1986 avec Working Girl, où la turbulente ascension professionnelle vécue par Melanie Griffith.
Il fait tourner Jack Nicholson, Natalie Portman, Harrison Ford et... J.J. Abrams !
Relancé, Mike Nichols aborde ensuite tous les genres. Il réalise le drame A propos d'Henry (1991), avec Harrison Ford (et un caméo de... J.J. Abrams, scénariste du film !), puis le film fantastique Wolf (1994). Mais il sait aussi se lancer dans la comédie pure avec The Birdcage (1996), remake de La Cage aux folles, ou tenter une satire politique avec un Primary Colors (1999) sorti en pleine "affaire Lewinsky".
En 2004, il signe le sulfureux Closer, entre adultes consentants, avec Natalie Portman, Jude Law et Julia Roberts puis renoue en 2008 avec la satire politique, signant La Guerre selon Charlie Wilson dans lequel Tom Hanks incarne l'excentrique politicien éponyme.
La bande-annonce du "Lauréat" :