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    Stéphane de Groodt : de retour en absurdie, et lancé dans l'écriture d'un film
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Alors que son nouveau livre "Retour en absurdie" sort en librairie dans quelques jours, Stéphane de Groodt se lance un nouveau défi : l'écriture d'un long métrage qu'il réalisera lui-même. Pour AlloCiné, il dévoile les contours de ce nouveau projet.

    Olivier Borde / Bestimage

    Rentrée chargée pour Stéphane de Groodt ! StudioCanal édite ce jour un double DVD de l'intégrale de ses chroniques "Retour vers le futur", qui ont marqué l'émission Le Supplément de Canal+, et dès le 30 octobre, le nouveau tome de ses chroniques Retour en absurdie sortira en librairie, chez Plon.

    Côté cinéma, Stéphane de Groodt a tourné cet été dans Une heure de tranquillité, le nouveau film de Patrice Leconte (voir notre reportage sur le tournage ci-dessous), et participera bientôt au premier long métrage d'Arthur Delaire et Quentin Reynaud, Paris Saint Louis, dans lequel il jouera le mari d'Isabelle Carré.

    Mais le grand défi qui occupe le comédien et humoriste, en ce moment, et pour ces prochains mois, est l'écriture de son premier long métrage. Rencontré il y a quelques semaines, à l'occasion du Festival du film francophone, où il était juré, Stéphane de Groodt a accepté de nous dévoiler les contours de ce projet, de cette "entreprise", qu'il qualifie d'"assez conséquente, et très excitante".

    Déjà passé derrière la caméra pour un court métrage, Palais de justesse (disponible dans les bonus du DVD de Supercondriaque et bientôt diffusé sur Canal+), Stéphane de Groodt explique que ce long sera très différent de son bout d'essai. "A la base, il y a un peu d'absurde forcément car j'aime bien ça, mais moins que dans le court métrage. Ca va parler du langage, de l'identité, de la manière dont on peut être perçu via les mots que l'on choisi ou le type de langage qu'on emprunte. Il n'y aura, je l'espère, aucun jeu de mots parce que ce n'est pas tout ça que je veux faire pour mon long métrage."

    Augustin Détienne / Canal+

    Et d'ajouter : "Ca va être assez long en terme d'écriture car je m'attaque à un sujet, pour qu'il soit réussi, doit être très travaillé et très nourri. Ca va prendre un certain temps, et je suis très heureux aussi d'être soutenu par Dany Boon, un producteur que j'aime particulièrement, qui comprend mon univers. J'ai vraiment envie de faire quelque chose qui m'appartienne pleinement et je me sens très soutenu là-dedans. Je suis très heureux de partir dans cette aventure."

    Ca m'amuserait de donner un rôle à contre-emploi à Dany Boon

    A priori, Stéphane de Groodt n'a pas pour projet de jouer dans son propre film : "un premier long déjà c'est un peu compliqué, si en plus je joue dedans...", indique t-il. "J'ai envie d'avoir le recul nécessaire pour façonner mon film". Et Dany Boon, producteur du film, pourrait-il apparaitre devant la caméra ? "Je n'ai pas encore vraiment défini les personnages. Ca m'amuserait évidemment de le mettre dedans mais ce qui m'amuserait encore plus c'est de lui donner un rôle à contre-emploi, lui donner une matière qu'il n'explore pas énormément, et dans laquelle je le trouve absolument excellent. Je me souviens l'avoir vu dans Joyeux Noël de Christian Carion où il était fantastique aussi. Car il est fantastique aussi dans le registre de la comédie. Mais j'ai envie de le voir dans un autre registre. Donc je vais surement penser à lui en grattant un personnage particulier."

    Des gens qui ont compté pour moi, qui sont devenus des amis ou des copains ou qui m'ont fait avancer dans ce métier, qui m'ont ouvert des portes

    Toujours au sujet du casting futur de son film, Stéphane de Groodt s'est confié sur les comédiens qui le font rêver. "Il y a des comédiens qui me sensibilisent, que j'ai rencontré sur différents tournages, et je note en fait !, sourit-il Ca fait longtemps que je pointe des gens qui me plaisent, qui me font rire, qui me donnent une émotion particulière. Il y a de la sincérité. Je pense à l'expérience de tournage avec Patrice Leconte. Ce qui m'a beaucoup plus chez Christian Clavier, c'est cette sincérité de jeu. Il est avec vous, il vous regarde, il vous écoute. C'est vraiment un comédien qui aime le jeu, le côté ludique. Depuis que je fais ce métier, je suis touché par des gens comme ça. Et donc ils sont sur une liste. Avant, je me disais, si un jour je réalise un film, j'aimerais tellement faire tourner telle ou telle personne, poursuit-il. En vous parlant comme ça, je pense à des gens que j'apprécie particulièrement que sont Michèle Moretti ou Constance Dollé ou Yvon Back ou Stéphane Freiss ou Camille Chamoux, ou Laurent Bateau qu'on a vu dans mon court, pour n'en citer que quelques uns. Ce sont des gens auxquels je pense et que j'aimerais bien distribuer. Ce sont aussi des gens qui ont compté pour moi, qui sont devenus des amis ou des copains ou qui m'ont fait avancer dans ce métier, qui m'ont ouvert des portes. Tous ces gens j'ai aussi envie de leur rendre à un moment donné une petite partie de ce qu'ils m'ont donné. Et pour moi, le cinéma c'est d'abord ça, les échanges, le plaisir d'être avec des gens. J'ai aussi envie que mon film soit une aventure humaine, les emmener avec moi dans une aventure." 

    Sur le tournage d'Une heure de tranquillité :

     Propos recueillis au Festival du film francophone d'Angoulême

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