A les entendre, les deux hommes étaient faits pour se rencontrer. Depuis No Pain No Gain, leur première collaboration, Michael Bay et Mark Wahlberg ne se quittent plus et s'apprêtent à nous dévoiler Transformers : l'âge de l'extinction, le 16 juillet prochain. En attendant, voici quelques morceaux choisis de notre rencontre avec sur le plateau du blockbuster, pendant l'été 2013.
Tous ces films avec des effets numériques à dormir debout m’ennuient
“Ce que j’aime faire, ce sont les grosses cascades physiques, avec des explosifs qui pètent dans tous les sens. Tous ces films avec des effets numériques à dormir debout m’ennuient. Je veux au contraitre filmer de la façon la plus réaliste possible. C’est pour cela que, sur mes tournages, vous voyez des douzaines de voitures explosées, de vrais buildings à moitié détruits... Je pense que le spectateur peut voir la difference entre une image crée par un ordinateur et mon équipe de risque-tout qui cassent vraiment tout pour de vrai ! Je suis old school et j’adore!
C’est vrai que lorsque que vous faites des cascades vous n’avez pas droit à l’erreur. C’est une prise quasi-miraculeuse par cascade, et il faut que ça marche. C’est donc un maximum de pression mais je préfère dix fois cette pression au confort d’un ordinateur, qui ne me donnera que des images superficielles auxquelles je ne crois pas. Je ne dis pas que, dans le futur, tout ne sera possible avec les machines, mais pour l’instant, une véritable cascade de bagnoles explosant en plein air ne peut se faire avec quelques lignes de programmation.” - Michael Bay
Chez Michael Bay, on sent l'acteur vivre et exister
“J’ai tellement aimé travailer avec Michael [Bay, ndlr] sur No Pain No Gain, que j'ai tout de suite accepté de faire ce film. Michael est comme moi : un vrai passionné qui ose bosser à fond sur ces films sans compromis. Et puis j’aime faire du cinéma où tout ne se passe pas que sur fonds verts et en post-production à coups d’effets numériques. Dans un film de Michael Bay, on sent l’acteur vivre pleinement et exister. Et c’est rafraichissant dans le cinéma d’aujourd’hui.” - Mark Wahlberg
Je détiens le record de la cascade la plus folle du cinéma
“Je détiens toujours le record du monde de la cascade la plus folle du cinéma avec Pearl Harbor : 350 bombes qui explosent dans la foulée ! (rires) Que c’était bon ! Et tout ça en 7 secondes !” - Michael Bay
Je ne suis plus le junkie d'adrénaline que j'étais autrefois
“Je ne suis plus le junkie d’adrénaline que j’étais autrefois, mais je me sens pleinement en confiance avec Michael, dont l’équipe de cascadeurs est très pro. Et dès que je sens que ça risque de “chauffer” un peu trop, je laisse ma doublure - qui me ressemble comme deux gouttes d’eau - prendre le relais et des coups à ma place.” - Mark Wahlberg
Enorme et fort émouvant à la fois
“Faire partie d’une franchise comme Transformers est un sentiment global qui ne cesse de grandir, et que je n'avais jamais éprouvé auparavant. Donc c’est énorme et fort émouvant à la fois.” - Michael Bay
C'est la première fois que mes enfants sont à ce point excités
“Je n’ai jamais été un fan des Transformers dans ma jeunesse, car ils correspondent davantage à la generation de mes enfants. C’est d'ailleurs la première fois que ceux-ci sont à ce point excités à l’idée de voir leur père dans un film, car ils jouent toute la journée aux Transformers et sont fans des autres films que Michael Bay a realisés.” - Mark Wahlberg
Je ne veux pas faire partie d'un film que le public ne veut pas voir
“Mon approche a changé, au moment de choisir un rôle, car je ne veux pas faire partie d’un film que le public ne veut pas voir. Il faut aussi que je puisse vraiment m’identifier au personnage que j’incarne. Qu’il s’agisse de Ted ou de Transformers n’a pas d’importance en soi, à partir du moment où je crois en l’histoire censée se dérouler, et l’évolution de mon rôle. J'en ai fini avec les films faits uniquement pour travailler avec tel ou tel réalisateur de renom.
Oui les temps ont changé à Hollywood. Il faut savoir s’adapter et ne plus penser qu’à faire de gros films avec des budgets de 100, 150 voire 200 millions de dollars, car l’économie et la distribution ont changé. Quand on voit un petit film comme Ted prendre d’assaut le box-office, puis des grosses pointures comme White House Down ou After Earth se planter, cela vous force à réévaluer vos priorités et à faire des concessions avec les budgets que l’on vous propose. Il faut aussi savoir se diversifier, et c’est pour cette raison que j'ai également un pied en télévision, grâce aux séries que je produis.” - Mark Wahlberg
Propos recueillis par Emmanuel Itier à Détroit
La bande-annonce de "Transformers : l'âge de l'exctinction" :