© Alberto Bocos / Passion Films et Bel Ombre Films
Allociné : Alors que votre retour sur la scène comique est un franc succès, vous voici cette fois dans un registre dramatique. Comment parvient-on à jongler de l’un à l’autre ? Prend-on le même plaisir à jouer dans un film plus sombre ?
Muriel Robin : Quand on est comédienne, on joue des rôles. Je ne m’attarde pas à savoir s’ils sont dramatiques ou comiques. Je vais vers des personnages que je n'ai pas encore incarnés et des histoires qui vont intéresser les gens.
Jouer dans un film sombre est très différent car il n'y pas la pression d'être drôle. On n'a pas le stress de savoir si le rire tombera ou pas.
Pour peu qu’on ait fait le choix d’un scénario solide et d’une bonne réalisation, comme c’est le cas pour "Indiscrétions", on a juste à incarner un personnage au mieux.
Ce n’est pas la première fois que vous travaillez avec Josée Dayan. Comment se passe votre collaboration sur le plateau ?
Que ce soit la 1ère ou la 5ème fois avec "Indiscrétions", il n’y a pas de différence.
Josée a choisi de travailler avec moi, une relation de confiance s’est établie et nous avons mutuellement été satisfaites. Cela s’est très bien passé tout de suite.
J’aime entendre de sa part "Muriel m’a surprise" ! Si je l’ai surprise, le téléspectateur le sera aussi. J’aime cette idée que les gens soient surpris, cela évite une forme de lassitude.
Lorsqu’on vous propose un film, l’histoire est-elle aussi importe à vos yeux que le personnage qu’on vous propose ? Quels sont vos critères pour accepter un film ?
Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte : Qu’est ce qui est dit ? Est-ce qu’il y a du fond ?
Est-ce que j’irais voir ce film que je suis entrain de tourner ? La force et la beauté du rôle ?
Clémence, que j’incarne dans "Indiscrétions", est une femme douce et fragile qui s’inscrit dans un registre nouveau pour moi. Je n’aurais pas pu le faire auparavant car je n’étais pas prête.
Y a-t-il un rôle ou un projet que vous rêveriez de porter à l’écran ? Si oui, lequel ?
Je n’ai pas de rêve, mais je tourne autour de l’histoire que je pourrais raconter, qui serait "mon" film.
Si cela se met en place dans ma tête et que j’ai la vision, je me lancerai. J’aimerais un jour faire un film, avec un vrai sujet dans lequel on rit mais qui ait du fond, comme dans mon spectacle actuellement.
Je retrouverai ainsi le plaisir d’écriture, comme cela a été le cas pour mon show actuel.
Il y a aussi les rêves des autres. Si des réalisateurs me rêvent dans des rôles, leur rêve me fait rêver.
Allez-vous jouer dans les Visiteurs 3 ? Quand le tournage aura-t-il lieu ?
Je n’ai pas du tout d’information sur ce projet. Je suis incapable de vous dire si ce film va exister. Quant à savoir si je serai dedans, c’est encore plus hypothétique.
C.C.
Remerciements à Kévin Arbona
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