« C'est fini, j'arrête », explique l'acteur, qui ne veut plus entendre parler de grosses productions. « Il n’y a pas de place pour un visionnaire dans le système des studios. Cela ne peut tout simplement pas être. Vous donnez à Terrence Malick un film comme Transformers, et il est foutu. Il n’y a aucun moyen pour lui d’exister dans un tel monde. » Certes...
Bref, Shia LaBeouf en a assez des majors et ne s'en cache plus, lui qui s’est pourtant fait connaître via ses rôles dans les franchises Transformers et Indiana Jones, et semble aujourd’hui s’orienter davantage vers des productions indépendantes. Ainsi, outre sa participation à Des hommes sans loi, sa collaboration prochaine avec Lars von Trier pour le sulfureux Nymphomaniac (qui le "terrifie") ou encore son court-métrage Howard Cantour.com, compte-t-il parmi ses prochains films à sortir The Company You Keep et The Necessary Death of Charlie Countryman, deux oeuvres estampillées Voltage Pictures, dont Labeouf chante au passage les louanges : « Ces types sont un miracle. Ils vous donnent l’argent, et ils ont confiance en vous – [contrairement aux studios], qui eux vous donnent l’argent, puis prennent l’avion et débarquent sur le plateau de tournage, vous collent un doigt dans le cul et vous traquent pendant cinq mois. »
Après ces quelques amabilités, l’acteur revient sur des déclarations faites il y a deux ans au sujet d’Indiana Jones 4 (lorsqu’il avait admis la faible qualité du film), "regrettant profondément" qu’elles aient pour le moins altéré ses relations avec Steven Spielberg : « Il m’a dit qu’il y avait un temps pour être un être humain avec une opinion, et un temps pour vendre des voitures. Cela m’a libéré, mais aussi tué moralement, parce que c’était un type que je vénérais comme un "sensei" [un maître, en japonais]. »
Cruelle désillusion. Souhaitons en tout cas au jeune désabusé que cette histoire de doigt ne donne pas des idées à Lars von Trier...
A.G. avec The Hollywood Reporter