Pour un bon moment de détente, un film d'Ulrich Seidl n'est pas forcément recommandé. En revanche, pour sonder les pires travers de la société contemporaine, les sulfureux films du cinéaste autrichien, de Dog Days à Import Export, sont d'une efficacité redoutable. Cinq ans, justement, après avoir présenté Import Export sur la Croisette, Seidl retrouve la Compétition officielle avec Paradis : Amour, premier volet d'une trilogie dressant le portrait de trois femmes d'une même famille. Dans ce premier opus, une quinquagénaire part en vacances au Kénya pour y effectuer du tourisme sexuel. Le film, sans concessions, est moins radical que ses précédents opus mais plombe toute de même l'ambiance. Il aborde, parfois avec un humour grinçant, les thèmes du tourisme sexuel, mais également du vieillissement, de la valeur marchande de la sexualité ou encore du pouvoir lié à la couleur de la peau.
Clément Cuyer
Tout sur le film...
Paradis : Amour