Parrainée par l'acteur-réalisateur Pascal Elbé, la 11ème édition du festival du Cinéma Israélien de Paris dévoilera une quinzaine de longs métrages, pour la plupart inédits, sur la société israélienne et son quotidien, indissociablement lié au conflit israélo-palestinien. Vous serez ainsi plongés au coeur de la politique du Premier Ministre Ariel Sharon (Balle à blanc d'Haim Bouzaglo), émus par l'histoire d'amour entre un jeune israélien et une anglaise (Je t'aime, I love you terminal de Dani Menkin), bouleversés par la vie de deux femmes rongées par la peur (Invisible de Michal Aviad avec Ronit Elkabetz), ou encore perdus dans les pensées d'un jeune homme venant d'apprendre sa stérilité (Le Vagabond d'Avishai Sivan). Le Cinéma des Cinéastes (Paris 17e), qui accueille cette nouvelle édition jusqu'au 29 mars prochain, vous propose également de découvrir une dizaine de documentaires, parmi lesquels Precious Life de Shlomi Eldar, qui raconte le combat d'une famille palestinienne et de médecins israéliens pour sauver la vie du petit Mohammad, atteint d'une maladie génétique; mais aussi des courts métrages d'animation de l'Ecole Bezalel (Académie des Arts et du Design de Jérusalem).
Une programmation spéciale autour de la thématique "Connexion russe" sera quant à elle consacrée à de jeunes cinéastes russes et à des longs métrages sur la Russie d'hier et d'aujourd'hui, tels que L' honneur des brigands d'Alexander Gentelev, qui lève le voile sur les dessous de la mafia russe, à travers les témoignages de trois "parrains". L'adaptation littéraire dans le cinéma israélien fera également l'objet d'une table ronde animée par des écrivains dont les romans ont été adaptés sur grand écran (Valérie Zenatti, Yehoshua Kenaz ...). En clôture du festival, un hommage sera rendu à Dover Koshashvili, avec la projection de son tout dernier film, Infiltration, portrait de jeunes recrues de l'armée israélienne qui, pendant l'été 1955, dans une base isolée du désert de Néguev, vont être formées à l'art de la guerre.
Camille Lamourette