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    61e Festival de Berlin : le palmarès !

    L'Ours d'or de la 61e Berlinale a été décerné à Une Séparation (Jodaeiye Nader az Simin) de l'Iranien Asghar Farhadi, qui rafle également les Prix d'interprétation masculine et féminine. Le jury était présidé par l'actrice Isabella Rossellini.

    Isabella Rossellini et son jury n'ont pas fait mentir les pronostics, et on ne peut que s'en réjouir : l'Ours d'or de la 61e Berlinale a été attribué à Une Séparation (Jodaeiye Nader az Simin), cinquième long métrage de l'Iranien Asghar Farhadi, dont on a vu notamment en France A propos d'Elly, qui avait remporté l'Ours d'argent du Meilleur réalisateur à Berlin en 2009.

    Le favori est récompensé

    Alors que le festival a été marqué par la mobilisation en faveur de Jafar Panahi, son compatriote condamné, d'aucuns verront dans ce sacre un symbole fort. Sauf que cette oeuvre présente des qualités purement cinématographiques (tantôt du côté du thriller haletant, tantôt du côté du film social instructif) qui justifient à elles seules cette récompense. L'excellence de la direction d'acteurs (Farhadi vient du théâtre) n'a pas échappé au jury, qui a décerné les Prix d'interprétation masculine et féminine à l'ensemble du casting du film ! Difficile de résumer l'intrigue d'Une Séparation : Simin a l'intention de quitter le pays avec sa fille, ce que son mari ne peut se résoudre à faire, souhaitant rester au chevet de son père, atteint de la maladie d'Alzheimer. Cette opposition sera suivie de bien d'autres situations conflictuelles, mettant en jeu avec finesse le rapport de chacun à la famille, à la religion, à la vérité. Une Séparation (également lauréat du Prix oecumenique) devrait sortir sur les écrans français en avril.

    Le Grand Prix pour Bela Tarr

    L'autre favori des critiques, au profil moins grand public, Cheval de Turin (A Torinói Ló), vaut au Hongrois Bela Tarr le Grand Prix du jury. Le cinéma allemand n'a pas été oublié, puisque Ulrich Köhler, un des représentants de lea jeune génération, décroche l'Ours d'argent du Meilleur réalisateur pour Schlafkrankheit, tandis qu'Andres Veiel reçoit le Prix Alfred-Bauer de l'innovation pour son film consacré à la Bande à Baader, Wer wenn nicht wir. Très présent dans la compétition, le cinéma américain figure au palmarès grâce au prix du Meilleur scénario décerné à The Forgiveness Of Blood de Joshua Marston (l'auteur de Maria, pleine de grâce). Enfin, le Prix de la meilleure contribution artistique distingue les décors et la photo du film mexicain El premio.

    Park Chan-wook : l'Iphone gagnant !

    Hors de la compétition, signalons le Prix de la meilleure première oeuvre décerné à On the Ice (section Generation), un film tourné en Alaska, et déjà remarqué à Sundance, l'Ours d'or du court métrage qui revient à Paranmanjang, tourné par le Coréen Park Chan Wook et son frère avec un Iphone, le Teddy (prix gay) remis au film argentin Absent (Ausente) -à noter que le jury du Teddy a aussi salué deux Françaises, Céline Sciamma (prix du jury pour Tomboy) et Marie Losier (prix du documentaire pour The Ballad of Genesis and Lady Jaye). Autre Français présent au palmarès, Dernier étage, gauche, gauche (sorti il y a quelques semaines dans l'hexagone) obtient le Prix Fipresci de la presse internationale pour la section Panorama, le Prix pour la Compétition étant attribué au Cheval de Turin.

    Julien Dokhan

    Lundi, AlloCiné vous proposera une émission qui reviendra sur le Festival de Berlin, avec notamment des extraits d'interviews d'Asghar Farhadi, grand vainqueur du festival, mais aussi Ralph Fiennes, Michel Ocelot, Wim Wenders, Gabourey Sidibe, etc.

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