Rappel des faits : pour la sortie dvd de La Rafle, la réalisatrice Rose Bosch avait accordé au magazine Les Années laser une interview au cours de laquelle elle déclarait se méfier "de toute personne qui ne pleurait pas en voyant le film". Et de poursuivre en ses termes : "Il lui manque un gêne : celui de la compassion (...) On pleure pendant La Rafle parce que… on ne peut que pleurer. Sauf si on est un enfant gâté de l’époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C’est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ? En tout cas, s’il y a une guerre, je n’aimerais pas être dans la même tranchée que ceux qui trouvent qu’il y a « trop » d’émotion dans La Rafle." Des propos qui ont prêté à polémique ces dernières semaines et auxquels Gilles Paquet-Brenner, le réalisateur de Elle s'appelait Sarah - film traitant également mais en partie de la Rafle du Vel' d'Hiv' - a bien voulu réagir...
Propos recueillis par Guillaume Martin - Montage : Sara Olaciregui
