Il avait fait rugir des dinosaures en plein XXème siècle, affublé Johnny Depp de mains d'argent, ou encore donné vie à un cyborg à la recherche d'une certaine Sarah Connor : le superviseur des effets spéciaux américains Stan Winston est décédé, dimanche 15 juin, à l'âge de 62 ans, des suites d'un myélome multiple (cancer hématologique).
Spécialiste des effets
Né le 7 avril 1946 à Richmond (Etats-Unis), Stan Winston fait ses début en 1972, sur le petit écran, où il participe à l'élabortaion des maquillages du téléfilm d'horreur Gargoyles. Trois ans plus tard, il change d'écran en même temps que de département, pour officier sur les effets spéciaux du Fields et moi d'Arthur Hiller. Alternant, dès lors, entre les deux secteurs dans lesquels il a fait ses débuts, Stan Winston va très vite s'imposer, au cours des années 80, comme l'un des plus doués, puisque c'est à lui que l'on doit, entre autres, la créature de The Thing, les aliens du film éponyme de James Cameron, sans oublier le Predator, le Terminator, ainsi que les mains d'argent d'Edward. Le chef-d'oeuvre de Tim Burton qui marque son entrée dans les années 90, en même temps que le début de sa collaboration avec le réalisateur hirsute, qu'il retrouvera sur Batman, le défi (le maquillage du Pingouin, c'était lui) et Big Fish, en 2003.
L'homme qui a recréé les dinosaures
Entre temps, Stan Winston, co-fondateur de la compagnie Digital Domains, aura de nouveau marqué les esprits en 1993 avec Jurassic Park : criants de vérité, ses dinosaures concourrent au succès rencontré par le film, et lui valent même un Oscar. C'est d'ailleurs la quatrième (et dernière) fois de sa carrière qu'il remportera la précieuse statuette, après l'avoir reçue pour son travail sur Aliens le retour et Terminator 2 (deux récompenses d'un coup). Egalement nommé pour A.I. Intelligence artificielle ou Predator, Stan Winston a également réalisé Ghosts, avec Michael Jackson, et participé, aux effets spéciaux ou aux maquillages, à Congo, Relic, Inspecteur Gadget, Pearl Harbor, Constantine, Tideland et Iron Man, qui sera son dernier film. Décédé le 15 juin, à l'âge de 62 ans, il laisse Terminator Salvation: The Future Begins, Jurassic Park 4 et tout le milieu du cinéma orphelins de son talent.
Maximilien Pierrette