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    Rencontre avec le rocker John C. Reilly !

    John C. Reilly fait sa (rock) star dans "Walk Hard", pastiche des biopics en vogue sur les grands chanteurs américains. Comme toutes les stars qui se respectent, il a rencontré AlloCiné...

    Plus d'infos sur ce film

    AlloCiné : Rêviez-vous secrètement d'être une rock star ?

    John C. Reilly Non. J'ai toujours voulu être un acteur, la musique a toujours été mon hobby. J'ai chanté toute ma vie, je chantais dans des pièces étant enfant. C'était quelquechose que je faisais pour m'amuser. Plus tard, au théâtre, je voulais toujours une guitare avec moi sur la route. J'ai appris à en jouer moi même quand j'avais 20 ans, je jouais de la guitare rythmique, je suis loin d'être le meilleur guitariste du monde...

    Vous semblez très à l'aise sur scène, avec votre groupe. Vous l'êtes vraiment ?

    J. C. R. Oui, c'est cool. Les gars sont vraiment talentueux. C'est comme mettre un masque. Etre si désagréable et que tout le monde vous aime, et que toutes les filles veuillent coucher avec vous, c'est très libérateur, c'est très fun. C'est pour ça que je suis devenu un acteur, pour faire des choses comme ça.

    Avez-vous été surpris qu'on s'interesse à vous pour jouer une rock star ?

    J. C. R. Je pense que Judd Apatow (le producteur) m'avait en tête, parceque nous venions de faire Ricky Bobby : roi du circuit ensemble. Et dans ce film il y'avait une énorme scène musicale, qui a finalement été coupée. Ricky Bobby et mon personnage allaient dans un concert western très pro-américain et nous chantions une chanson. On l'a coupée du film, mais Judd était présent ce jour là et, avant le tournage, j'étais là, avec ma guitare, à chanter des blues et des chansons connues pour amuser l'équipe, et il a dû s'en souvenir.

    Avez-vous hésité avant d'accepter le rôle ?

    J. C. R. Je suis un peu inquiet pour tous les rôles que j'accepte. Je venais de sortir d'une grosse comédie, et je n'étais pas sûr de vouloir refaire ce genre de choses. Mais je me suis rendu compte que c'était exactement ce que je voulais faire ! Aller en studio d'enregistrement et travailler avec des compositeurs... Ce n'est pas tous les jours qu'un réalisateur vous appelle pour vous offrir un rôle principal.

    Quels chanteurs appréciez-vous ?

    J. C. R. Je suis un grand fan des Everly Brothers. J'aime beaucoup les chansons mélodiques, comme celles des Stanley Brothers. J'ai des goûts musicaux très éclectiques. Il n'y a pas de musiques que je n'aime pas. Est-ce que ça a un sens ou est-ce que c'est encore pire que de ne rien aimer ?

    De qui vous êtes vous inspiré pour le rôle ?

    J. C. R. En premier Johnny Cash, Elvis Presley, Roy Orbison, Buddy Holly, puis Brian Wilson et Bob Dylan. Je suis fan de tous ces gens, donc oui, ils m'ont Inspirés. Jamie Foxx et Joaquin Phoenix également. Si ces gars là peuvent le faire, moi aussi.

    Votre personnage change souvent de style...

    J. C. R. Je devais changer de style souvent, en accord avec les différents genres. J'essayais de sonner comme Bob Dylan un jour, comme Brian Wilson le lendemain, Johnny Cash une autre fois. Je suis vraiment une personne chaméléon. Je pense que c'est pour ça que je suis devenu acteur, j'étais vraiment très intéressé par cette idée de changer d'identité et de n'avoir réellement aucune connaissance de soi. Je ne passe pas beaucoup de temps à penser à moi. Et changer le style de musique et la façon de chanter suivant les époques étaient un vrai challenge d'acteur. Chanter une chanson, c'est comme raconter une histoire. Il doit y'avoir une émotion. C'est très semblable à un monologue, on le met juste en musique.

    Vous pensez que les fans de rock vont aimer ce film ?

    J. C. R. Oui. Des gens à qui nous avons montré le film, c'étaient eux les plus entoushiastes. Je viens de faire une interview avec un journaliste de la presse musicale, et il avait un grand sourire sur le visage, parcequ'il avait capté toutes les références. La plupart des gens ne vont peut être pas comprendre tout les trucs de Brian Wilson et voir à quel point notre trampoline est similaire à sa sandbox. Ils ne verront peut être pas toutes les références, les types qui ont fait ce film sont des vrais fondus de musique.

    Vous êtes très attirant dans le film !

    J. C. R. Merci. Je sais que je suis décevant en vrai, mais merci, je suis content que vous m'aimiez dans le film ! Je m'étais adapté à mon rôle dans En pleine tempête en prenant 14 kilos, et je ne les ai jamais perdus après ! Mais là, je suis une rock star adorée par des millions de fans autour du monde, donc j'ai fait un effort pour changer à nouveau.

    Comment avez-vous fait ?

    J. C. R. J'ai mangé mieux et j'ai fait de l'exercice. Les trucs de base. J'aimerai pouvoir dire que j'ai pris des amphétamines, ça aurait été plus simple.

    Vous vous sentez sexy sur scène ?

    J. C. R. Oui. C'est un des trucs qu'on génère soi même. Si on dit "je suis sexy", les gens vont dire "il est sexy". Un de mes amis m'a dit ça quand j'allais mal, il m'a dit " John, il n'y a rien de plus sexy que le talent. Cela n'a vraiment aucune importance à quoi tu ressembles. Si tu es talentueux, les gens vont trouver que ce que tu fais est sexy". C'est également vrai sur scène. Même si vous êtes malade de peur, si vous avez l'air de dire "Je passe un super moment", cela devient vrai.

    Vous vous sentez capable d'être une star ?

    J. C. R. Je viens d'un milieu très modeste, à Chicago. Je suis d'une famille de classe ouvrière, je ne me vois pas comme une star. Je suis un acteur très chanceux. Si on agit comme une star, on devient une star, c'est bizarre. Maintenant je comprends un peu mieux la culture de la célèbrité et comment certaines personnes peuvent s'enfermer là dedans, vous commencez à dire "je suis comme ça !" et les gens vous renvoient ça. Et soudainement vous êtes une star ! Et quand vous rentrez chez vous, vous vous saoulez vous même pour vous endormir !

    Vos parents étaient-ils d'accord avec votre choix de carrière ?

    J. C. R. Oui. J'étais toujours l'enfant étrange dans le voisinage, les gens rigolaient..."Oh, c'est John, il aime jouer dans des pièces". "Est-ce qu'il aime les filles ?" "Oui, oui, mais Il aime les pièces". Mais qui rigole maintenant ?

    Quand avez-vous découvert que vous pouviez être drôle ?

    J. C. R. Je ne sais pas. C'est quelque chose que mes amis me demandent souvent, "Tu es si drôle, pourquoi tu ne fais pas plus de films comiques". Mais la vérité c'est que j'ai fait beaucoup de films comiques avant Ricky Bobby : roi du circuit et celui ci. Boogie Nights, je pense, était une vraie comédie. Il y'avait des côtés sombres, mais c'était très drôle. D'autres fois, j'ai joué des personnages comiques dans des films sérieux. Le truc est de toujours trouver des choses amusantes dans chaque personnage, même si on joue des choses très tristes, parce que la vie est ainsi. Si vous connaissez très bien quelqu'un, il y'a toujours un moment où il commence à devenir marrant.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier

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