Considéré comme l'un des plus grands directeurs de la photographie, Laszlo Kovacs est décédé le dimanche 22 juillet dans sa maison de Beverly Hills, dans des circonstances pour l'instant inconnues. Agé de 74 ans, ce chef-opérateur hongrois s'est illustré par une magnifique photographie mise à l'oeuvre dans plus de 70 films, allant d'Easy Rider au Mariage de mon meilleur ami. D'ici quelques semaines, un mémorial devrait être érigé en son honneur par l'American Society of Cinematographers.
Sous les cieux de l'Histoire
Né en 1933, Laszlo Kovacs grandit au sein d'une ferme hongroise, d'abord serrée dans l'étau de l'occupation nazie puis dans celui de la Guerre Froide. Alors que les rues de Budapest sont traversées par des révoltes anti-communistes, Kovacs, à peine sorti du lycée, décide de capturer les images du conflit, aidé de son ami Vilmos Zsigmond, qui deviendra lui aussi un grand directeur de la photographie (Voyage au bout de l'enfer). Ensemble, ils rejoignent en 1957 les Etats-Unis sous le statut de réfugiés politiques, au terme d'un périlleux voyage.
Du cinéma roots aux grosses productions
Arrivé sur les terres du Nouveau Monde, Laszlo Kovacs travaille sur quelques films avant d'être contacté en 1969 par Dennis Hopper, pour signer la photographie d'Easy Rider. Ce film culte deviendra le monument de sa carrière. Les années 70 lui offrent ensuite de prestigieuses collaborations avec des réalisateurs influents, tels Martin Scorsese (New York, New York), Robert Altman (That Cold Day in the Park ou encore Peter Bogdanovich (On s'fait la valise, docteur?). Par la suite, il met son talent en oeuvre sur de plus grosses productions, comme S.O.S. Fantômes, Le Mariage de mon meilleur ami, Miss Détective ou encore le thriller Copycat.
Raphaëlle Raux-Moreau avec The Hollywood Reporter