AlloCiné : En quoi "Chicken Little" vous a attiré ?
Claire Keim : J'ai tout de suite aimé les personnages. Mon personnage, Aby, je la trouve belle. Certains la trouveront moche, mais moi, je ne vois même pas ses grandes dents, son grand bec, ses yeux qui tombent un peu... Elle a des grands cils, de grands yeux, elle est quand même pas mal gaulée pour une petite canne ! Et puis, elle a une vraie dignité !
Lorant Deutsch : Au début, je pensais que c'était le joueur de foot Ronaldinho, moi ! (Rires) Mais sérieusement, quand vous verrez Chicken Little, vous tomberez tous amoureux d'Aby ! Et je serai encore plus jalousé, parce que c'est moi qu'elle aime !
Chicken Little, lui, est plutôt le beau gosse !
L. D. : Ouais, je suis le petit qui plaît ! C'est un petit poulet qui est touchant, mignon. Les filles aiment bien la sécurité, et là, malheureusement, je crois que Chicken Little ne peut pas leur apporter satisfaction. Il est pas trop intéressé par les nanas, Chicken ! (rires) Mais sinon, c'est un petit poulet généreux, gentil. Même s'il n'est pas très bien dans sa peau, il a peur pour tout le monde, car il croit qu'il y a un danger.
Cela nous amène à l'histoire du film...
C. K. : Chicken Little, c'est l'histoire de Chicken Little, un petit poulet... adulescent ! (rires). Il croit que le ciel va s'écrouler. Il prévient tout le monde, mais rien ne se passe, et il devient la risée de tout le village ! Il perd tout crédit auprès de son père, un grand coq. Tout le monde se moque de lui, sauf Aby. Mais il va avoir l'occasion de sauver le monde ! Il n'y a pas d'autre mot ! (rires)
Lorant, après avoir joué dans "Nos amis les flics", tu incarnes le petit Chicken Little. Tu aimes les poulets à ce point ?
L. D. : Bien vu ! C'est marrant, le jour où la bande-annonce de Chicken Little est passée sur AlloCiné, des potes m'ont appelé et m'ont dit : "Regarde sur le net, il y a la présentation d'un nouveau dessin animé Disney et... c'est toi !" Ils se moquaient de moi en me disant : "On ne savait pas que tu jouais pour Walt Disney !" Et c'est vrai que pour ceux qui me connaissent depuis longtemps, quand j'étais petit, j'avais de grosses lunettes qui me tombaient sur le nez, j'avais une grosse tête et un petit corps, toujours en short avec des t-shirts étriqués. Donc, on m'a dit qu'il me ressemblait. En plus, je danse pareil. Deux jours après, le responsable des voix françaises pour Disney est venu me voir pour me proposer le rôle. Ca a été un hasard en même temps qu'une certaine évidence.
C. K. : Franchement, je ne vois personne d'autre que Lorant pour jouer Chicken. Regardez, ne serait-ce qu'aujourd'hui, il porte quasiment le même t-shirt que Chicken !
Disney est spécialisé dans le dessin animé mettant des animaux en vedette. On regarde des films de ce type pour se préparer ?
L. D. : Non, on a déjà tellement de matière avec le personnage qui existe déjà ! On travaille sur les versions originales qui existent, on a ces petits bonhommes qui existent, tout est là ! On a les cartes en main, on a plus qu'à y aller. Et à se régaler.
C. K. : On n'a pas à s'inspirer. Je pense que la production recherche quelque chose d'original qui n'a pas été fait avant. Il y a un matérieu de base, et nous, on nous demande d'arriver là, avec notre propre personnalité, nos idées, notre énergie.
L. D. : Comme tu le disais, Disney aime beaucoup les dessins animés qui mettent en vedette des animaux. Ca tombait bien, car on m'a toujours dit que j'avais un physique d'oiseau, avec ce comportement assez brutal, toujours à fonctionner par à-coups. Chicken Little a ce côté-là. Mais en même temps, c'est un cérébral. C'est un cérébral nerveux gentil !
Propos recueillis par Clément Cuyer le 10 septembre 2005