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    A "Contre-sens" avec Cécile Cassel

    AlloCiné était présent le 22 juillet dernier sur le tournage du nouveau court-métrage de Pierre-Alfred Richard, <i>Contre-sens</i>, une comédie musicale teintée de fantastique où s'expose, en chansons, la jeune Cécile Cassel. Récit en images.

    Quand Pinocchio rencontre Gene Kelly. Le tournage de Contre-sens, le nouveau court-métrage de Pierre-Alfred Richard, a pris fin le 23 juillet dernier. AlloCiné s'est rendu sur le plateau la veille afin d'en savoir plus sur cet étrange projet dont l'ambition est d'accomoder la comédie musicale au format court. Premier élément de surprise : une petite clef en plastique logée dans la nuque de chacun des acteurs et semblable à celles qui animent les pantins mécaniques. P.-A. Richard s'explique :

    "Contre-sens est une comédie musicale qui se déroule dans un univers fantastique. Dans ce monde très bizarre, les gens ressemblent à des automates. Ils ont d'ailleurs une clef dans la nuque, qu'il faut remonter régulièrement. Nous suivons le parcours d'une jeune fille dont la clef, grave handicap, tourne parfois à l'envers, l'acculant ainsi à la marginalité. Alors que son fiancé s'apprête à lui demander sa main, elle se remémore le passé et envisage une opération destinée à réparer son handicap". Le réalisateur poursuit : "Le film évoque le poids des conventions sociales, et ce que l'on est parfois capable de faire pour intégrer la norme. L'héroïne comprend peu à peu que cette normalisation est une véritable prison". On comprend ainsi pourquoi le smoking et la robe de soirée semblent de rigueur chez les acteurs, qui tous travaillent leur attitude uniforme et "robotisée" avec sérieux et décontraction.

    En avant la musique !

    La séquence d'aujourd'hui se déroule dans un restaurant parisien, le Samaï Café. Dans un coin tranquille, loin de la frénésie des techniciens, on aperçoit Cécile Cassel. Cette jeune comédienne, déjà habituée des longs-métrages et "soeur de", tient la vedette du film. La clef qu'elle porte présente une particularité : elle doit être actionnée à distance grâce à une télécommande qui permet de la faire tourner dans les deux sens. Interrogée sur le défi que peut représenter une comédie musicale, elle nous confie : "C'est un rôle très excitant que j'ai accepté avec beaucoup d'enthousiasme, même s'il demande beaucoup de préparation. A la base je suis danseuse, mais je n'avais encore jamais dansé au cinéma. Il a donc fallu que je m'entraîne à combiner scènes parlées, séquences dansées et chantées et que je m'habitue au play-back".

    Il n'est pas évident, à première vue, de combiner l'ampleur de la comédie musicale et le format, forcément très ramassé, d'un court-métrage. Mais Pierre-Alfred Richard voyait dans ce projet la possibilité de réaliser un vieux rêve : "C'est le quatrième court-métrage que je réalise. Avant cela, j'ai travaillé dans la pub et le clip. En tant que passionné de danse, je voulais depuis longtemps réaliser des comédies musicales dans la tradition des musicals américains des années 50 et 60. C'était également un défi, pour mon producteur et moi, de voir ce que pouvait donner une comédie musicale au format court-métrage. Et si le film a du succès, je compte bien réitérer l'expérience !"

    Une production de grande envergure

    Pour cette production importante, tournée au format Scope et d'une durée estimée à vingt minutes au moins, soixante-dix personnes ont été recrutées, et ce, pour un tournage de deux semaines. "Celui-ci n'a pas été facile", poursuit Cécile Cassel, "car il a fallu fournir de gros efforts physiques, parfois pendant dix-sept heures d'affilée".

    P.-A. Richard semble serein, malgré l'importance des moyens et de l'équipe à gérer. "C'est un film assez fou, aux décors hallucinants. Nous avons utilisé quatre lieux différents : un château, où nous avons tourné durant sept jours, en filmant de nombreuses pièces ; des extérieurs à Nantes ; le restaurant aujourd'hui et un champ demain". Il faut dire aussi que les producteurs savent ce qu'ils font : "Je travaille sur ce projet depuis deux ans, stade de l'écriture comprise, et j'ai été épaulé depuis le début. Il n'a pas été facile à monter, mais j'ai la chance de travailler avec une maison de production qui a l'habitude des courts-métrages aux budgets conséquents. Elle a assuré le développement de L'Homme sans tête, qui a reçu de nombreuses récompenses, et a donc gagné une grande crédibilité".

    Voilà en tout cas de quoi faire saliver les amateurs du genre. D'ici peu, ils danseront sûrement à contre-sens avec Cécile Cassel !

    Propos recueillis par Guilhem Cottet le 22 juillet 2005

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