Odette Laure est décédée ce jeudi 10 juin à Paris à l'âge de 87 ans. Elle laisse derrière elle le souvenir d'une comédienne et artiste de variétés, réputée pour sa verve coquine et son parler traînant.
Des débuts au music-hall
Née le 28 février 1917 dans le quartier parisien de Belleville, Odette Laure, de son vrai nom Odette Roussillon, débute sa carrière en chantant dans les cabarets et music-halls parisiens jusqu'en 1959. Elle interprète alors quelques titres comme Le Tango immobile, Mon manège à moi ou encore Allo ! mon coeur !. A partir des années cinquante, elle se tourne vers le théâtre et s'illustre dans une trentaine de pièces parmi lesquelles La Brune que voilà (1958) de Robert Lamoureux, Le Noir te va si bien (1972) de Jean Marsan, Joyeuses Pâques (1985) de Jean Poiret ou encore Le Mal court (1993) de Jacques Audiberti.
Pétillante et gouailleuse
Connue pour sa pétillance et son côté "parigot", Odette Laure obtient ses premiers succès cinématographiques avec les rôles de la délurée Petite-Chose dans Mitsou (1956) et d'Amélie dans L'Ecole des cocottes (1958) de Pierre Colombier. Après avoir délaissé le petit et le grand écran dans les années soixante, elle retourne en 1972 à la comédie en donnant la réplique à Michel Serrault dans Le Viager de Pierre Tchernia. Très active à la télévision, elle enchaîne les téléfilms : Les Insulaires (1979), Roméo et Baucis (id.), Antoine et Julie (1981), Bon anniversaire Juliette (1983), Un beau petit milliard (1992) ou encore Petits nuages d'été (1999).
Nommée au César du meilleur second rôle féminin
La jeune génération la découvre en vieille femme résignée, fumant cigarette sur cigarette, dans Daddy nostalgie (1990), une prestation qui lui vaut d'être nommée au César du meilleur second rôle féminin, et en mamie un peu fofolle sous-estimant la valeur de ses trésors dans La Dilettante (1998) de Pascal Thomas. Parallèlement, elle participait de façon récurrente à de nombreuses émissions télévisées, dont celle de Michel Drucker Studio Gabriel.
Guillaume Martin avec AFP