Chicago à Broadway. La comédie musicale créée par Bob Fosse en 1975, lauréate de six Oscars en mars dernier, a récemment retrouvé le chemin de la scène new-yorkaise à l'Ambassador Theater de la Grosse Pomme. Star centrale de cette nouvelle version scénique, Melanie Griffith reprend le rôle de la star en devenir et meurtrière Roxie Hart, précédemment tenu à l'écran par Phyllis Haver (1927), Ginger Rogers (1942) et Renée Zellweger.
Un premier pas théâtral convaincant
Pour ses débuts à Broadway non loin de son époux Antonio Banderas qui joue actuellement dans la pièce Nine, Melanie Griffith a été bien accueillie par la critique. Soulignant les premiers pas "les plus étrangement convaincants de l'histoire de Broadway", le New York Times loue les talents de la comédienne qui a certes du mal à pousser "sa célèbre voix de baby doll", mais qui "détourne sans effort l'attention du public de toute une armée de vétérans de Broadway" !: "Mademoiselle Griffith est une Roxie sensationnelle, peut-être même la plus convaincante que j'ai vue... Ce qu'elle offre, c'est une empathie extraordinaire et instinctive pour ce rôle, dans lequel elle entre comme on va vers son amant de toujours".
Une inexpérience salvatrice ?
"Ce serait un mensonge que de dire que son inexpérience ne se voit pas" souligne Variety, "mais la part d'insécurité et d'incertitude dans son jeu devient élément à part entière du drame". Pour le New York Post, "Mélanie ne peut pas chanter ni danser, mais c'est une star" avec "une allure, un charisme. (...) Melanie n'est pas la meilleure de la douzaine de Roxie Hart déjà incarnées, en fait c'est la pire, mais il en faut bien une. Mais le spectacle est l'un des meilleurs de Broadway".
Yoann Sardet avec AFP