Mon compte
    "The Brown bunny" : Gallo s'excuse !

    Etonnant. Après la réception houleuse de son film "The Brow bunny", présenté en compétition officielle le 21 mai, Vincent Gallo a présenté ses excuses pour ce film qu'il qualifie de "catastrophique".

    RETROUVEZ TOUTE L'ACTUALITE DU FESTIVAL DE CANNES AVEC ALLOCINE

    "Scandale" de ce 56e Festival de Cannes, The Brown Bunny, seconde réalisation de Vincent Gallo, a déchaîné les critiques et le public depuis sa présentation en compétition officielle le 21 mai. Centré sur l'errance et la détresse d'un homme à la recherche de son amour perdu, ce film quasi-muet est composé de longues séquences sans réelle histoire (l'homme conduit, dort, lave sa voiture, met un pull, conduit, dors, conduit...) durant une heure et demie, avant de mettre en scène durant ses vingt dernières minutes une séquence-choc de fellation non-simulée prodiguée par la comédienne Chloë Sevigny à Vincent Gallo.

    un film très mal reçu

    Acteur, réalisateur, scénariste, producteur, monteur, directeur de la photographie de ce road-movie contemplatif et minimaliste, Vincent Gallo a reçu de vives critiques de la part des journalistes et des spectateurs, qui parlent tous d'un film "ennuyeux", "choquant", "narcissique", "horrible" voire "désastreux", mais également lors de la sacro-sainte projection officielle (départs en cascades, rires moqueurs, sifflets...). Seuls quelques irréductibles et une grosse partie de la presse française louaient mercredi soir le message et la puissance du film (Libération, Télérama et Zurban notamment). Touché par le mauvais accueil réservé à son film, Vincent Gallo s'est entretenu avec le magazine Screen, et s'excuse (!) pour avoir présenté une telle oeuvre. Message sincère ou nouvelle provocation de cet artiste définitivement maudit ? La démarche a, en tout cas, de quoi surprendre et entâche quelque peu la crédibilité du Festival de Cannes...

    Mea culpa

    "J'accepte ce que disent les critiques. Si personne ne veut le voir, c'est qu'ils ont raison : c'est un film catastrophique et une perte de temps. Je m'excuse auprès des producteurs et des financiers, mais je vous assure qu'il n'a jamais été dans mes intentions de faire un film prétentieux, narcissique, inutile et peu attirant. J'ai cru avoir réalisé quelque chose de beau, que j'aurais pu partager avec d'autres. Je suis déçu que les gens ne partagent pas ce sentiment. Je ne peux que présenter mes excuses à ceux qui ont l'impression d'avoir perdu leur temps. Mon idée de la beauté n'est pas celle du grand public. Je ne sais pas comment donner aux gens ce qu'ils veulent voir. J'ai travaillé dur sur ce film, je l'aimais beaucoup, et je suis vraiment déçu que ce qui me plaise soit si mal accueilli, je vous l'assure".

    Déclarant qu'il voudrait plaire au grand public et que son travail soit populaire, Vincent Gallo a vécu les bonnes critiques de la presse française "comme du sel sur un plaie ouverte". Considérant la projection officielle de The Brown Bunny comme "le pire moment de ma vie", il a ajouté ne plus jamais vouloir revoir son film.

    Des propos déformés ?

    Vincent Gallo reviendra toutefois sur cette version des faits le lendemain, notamment à travers des interviews accordées aux quotidiens français Le Monde et Libération : défendant son film, il jugera que ses propos ont été sortis de leur contexte par Screen.

    Yoann Sardet

    RETROUVEZ TOUTE L'ACTUALITE DU FESTIVAL DE CANNES AVEC ALLOCINE

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top