En mars 2023, AlloCiné a été invité à se rendre sur le tournage de la mini-série Les Espions de la terreur, actuellement diffusée sur M6. Mardi 19 novembre 2024 à partir de 21h10, la chaîne propose à ses téléspectateurs de suivre les épisodes trois et quatre qui concluent cette fiction, adaptée du livre éponyme de Matthieu Suc.
Un devoir de mémoire
Partagée entre Lille, Marseille, Paris, Orléans ou encore le Maroc, la mise en boîte de ce projet s’est effectuée durant deux mois et demi (un volet était bouclé en 12 jours environ). La mini-série a été tournée dans le studio de la société de production Beaubourg TV à Thiais. Ce lieu fut également le théâtre du tournage de séries phares du petit écran telles que Balthazar, Vise le cœur ou Profilage.
Parfaitement conçu pour accueillir un "workplace drama" (une série dramatique dans laquelle les héros évoluent dans leur environnement de travail), cet endroit disposait de plusieurs grands plateaux pour permettre aux équipes de la série de travailler en même temps sur des scènes différentes.
Traitant d’un thème particulièrement sérieux, il était impératif pour Rodolphe Tissot de rendre justice à l'histoire réelle et surtout à ses vrais protagonistes. Le réalisateur a déclaré à notre micro : "Le challenge de raconter ce récit est excitant mais on veut absolument être irréprochables."
La vision du réalisateur
L’acteur Pierre Perrier (qui joue le commandant Alex Lebrun) a confirmé ces dires : "Rodolphe est génial. Il sait très bien ce qu'il fait. Il est très pointilleux. Il a beaucoup d'expérience. On a beaucoup de choses à faire et on a un rythme très soutenu, donc il faut rester concentré, mais il mène bien sa barque !"
Cette grande expérience (Rodolphe Tissot a dirigé le téléfilm Clèves et des épisodes de La dernière vague, Ainsi soient-ils, Les Petits meurtres d’Agatha Christie…) a justement permis au cinéaste de rejoindre Les Espions de la terreur. Il s’est souvenu : "[Les producteurs, ndlr] sont venus me voir parce qu'ils aimaient ce que j'avais fait sur des thèmes très différents."
"Donc, pour moi, il y a quelque chose d'assez touchant qui me confie cette histoire, non pas parce que j'avais déjà fait des scènes d'action, mais parce qu'ils aimaient la manière dont je traitais les récits, les personnages."
"La télévision vulgarise un peu trop les choses"
Rodolphe Tissot a ajouté : "La télévision peut avoir parfois tendance à vouloir un peu tellement pédagogique, elle simplifie. Elle vulgarise un peu trop les choses. Franck Philippon [le créateur et coscénariste, ndlr] a réussi à trouver un bel équilibre, je trouve, entre garder la complexité de l'histoire qu'on raconte, qui se passe sur un an, tout en la rendant abordable et passionnante."
Pierre Perrier conclut : "On essaie de rendre hommage au boulot qui a été fait en coulisses au niveau des renseignements dans toute cette histoire, parce que c'est assez méconnu. On a tous les mêmes images en tête, mais tout ce parcours-là, le grand public ne sait pas grand-chose."
Et pour s’assurer à 100% de la véracité des séquences montrées dans Les Espions de la terreur, de vrais agents de la DGSE et de la DGSI ont été consultés ! Un véritable travail documentaire a ainsi été opéré afin d’offrir une vision réaliste au cœur de ces événements qui ont marqué à jamais les Français.
La suite et fin des Espions de la terreur est à découvrir ce soir sur M6, dès 21h10.