Ce mardi 23 novembre dernier, M6 a lancé la diffusion des Espions de la Terreur, une mini-série en quatre épisodes qui suit la traque des commanditaires des attentats du 13 novembre 2015 par les services secrets français.
Parmi eux se trouvent Lucie (Fleur Geffrier) et Alexandre (Pierre Perrier), deux agents antiterroristes de la DGSI, Malika (Rachida Brakni), analyste de la DGSE ainsi que Vincent (Vincent Elbaz), major à la DGSI territoriale de Lille.
Les agents présents dans la série ont-ils vraiment existé ?
Les Espions de la Terreur est adaptée du livre éponyme de Matthieu Suc, un journaliste de Mediapart spécialisé dans la question du terrorisme, qui a interrogé de nombreux agents des services secrets français afin d’écrire son ouvrage.
Pour les besoins de la série, il a cependant fallu modifier certains éléments, notamment les personnages qui sont des amalgames de plusieurs personnes. “Il y a certains personnages qui sont plus inspirés que d’autres”, avait ainsi expliqué Matthieu Suc lors d’un point presse.
“Lucie et Alexandre symbolisent un service chacun. Le volet renseignement pour Alexandre et le volet judiciaire pour Lucie. Nous avons dû synthétiser parce que si nous avions été un documentaire, il y aurait eu 10/20 personnes par service. C’est de la fiction, nous sommes obligés de condenser.”
Une nécessité de protéger les vraies sources
Ce n’est bien évidemment pas la seule contrainte à laquelle les auteurs ont dû s’adapter lors de l’écriture de la série. Ils devaient en effet tricher afin de protéger les vrais agents et les vraies sources.
“Il y a des choses qu'on aurait adoré raconté et qui auraient été extraordinaires. Mais nous ne pouvions pas, parce que nous avons des responsabilités”, a confié Matthieu Suc.
“Il y a des choses que nous n’avons pas pu raconter, alors qu'en terme scénaristique c'était très efficace, et encore plus dingue. Mais le raconter aurait pu mettre en danger cette source. Et il était hors de question de faire ça”, a ajouté Franck Philippon, le scénariste des Espions de la Terreur.
“C'était assez cocasse. Généralement, le réel n'est pas assez bien construit pour faire de la fiction et on s'en plaint, mais là nous nous sommes retrouvé à ne pas pouvoir le raconter pour des questions de sécurité. Le but n'était pas de mettre en danger qui que ce soit. La seule ligne rouge, c'était de respecter la temporalité. Nous ne devions pas inverser l'ordre des événements. Parce que l'ordre a une logique même émotionnelle pour les gens qui le vivent.”
Retrouvez les deux derniers épisodes des Espions de la Terreur ce mardi 19 novembre à partir 21h10 sur M6. Les épisodes sont disponibles dès à présent sur la plateforme M6+.