C’est sans aucun doute le jour que tout le monde attendait !
Ce lundi 11 novembre, TF1 diffuse les premiers épisodes de Cat’s Eyes, une série en prises de vues réelles adaptée du manga culte du même nom de Tsukasa Hôjô.
Phénomène au Japon dès le début des années 80, Cat’s Eyes connaît une première adaptation en série d’animation en 1983. Il faudra cependant patienter trois ans supplémentaires avant que les Français ne découvrent à leur tour les aventures de Tam, Sylia et Alexia à la télévision.
Au fil du temps, l’œuvre de Tsukasa Hôjô s’est imposée mondialement, donnant lieu à diverses adaptations. Aujourd’hui, c’est au tour de la France de l’adapter en série pour TF1.
Mais comment l’équipe qui se cache derrière la série portée par Camille Lou, Constance, Labbé et Claire Romain a réussi à convaincre Tsukasa Hôjo d’accepter ce projet ?
Une équipe de passionnée
Derrière cette version contemporaine de Cat’s Eyes se trouve une équipe de passionnés. Que ce soit Michel Catz, le scénariste, Benjamin Dupont-Jubien et Mehdi Sabbar, les producteurs ou encore Alexandre Laurent, le réalisateur, tous sont fans de l'œuvre de Tsukasa Hôjo.
Grands amateurs de manga, Benjamin Dupont-Jubien, Mehdi Sabbar et Michel Catz ont toujours rêvé de travailler dans cet univers. Et pour eux, s’il fallait adapter un manga, c’était forcément Cat’s Eyes.
"C'est une histoire qui nous paraissait transposable en France de manière évidente. C'était un moment aussi où personne n'allait au Japon. On a donc contacté monsieur Tsukasa Hôjô en lui disant qu'on avait envie d'adapter Cat's Eyes", a expliqué Benjamin Dupont-Jubien au micro d’Allociné.
L’équipe a donc envoyé une première proposition dans laquelle était évoquée cette envie de raconter l’origine story des Cat’s Eyes. En effet, Benjamin Dupont-Jubien, Mehdi Sabbar et Michel Catz voulaient ainsi répondre aux questions qui les avaient traversés en lisant le manga : comment les sœurs Chamade sont-elles devenues voleuses ? Comment en sont-elles venues à posséder un café ?
La société de production de Tsukasa Hôjô a répondu favorablement à cette première proposition. "On s'est rencontrés à Rome. On leur a montré qu'on était vraiment à fond, qu'on était vraiment fans et qu'on ferait tout pour respecter l'esprit de son œuvre tout en la modernisant. Ils étaient complètement partants. Et puis après, il a fallu le temps de négocier, de faire les contrats en japonais. Tout ça prend un petit peu de temps", nous a raconté Michel Catz.
Et après cinq ans de négociations, le projet a finalement pris forme.
"Petit à petit, on a gagné sa confiance"
Avant d’obtenir les droits, il a toutefois fallu gagner la confiance de Tsukasa Hôjô.
"Petit à petit, on a gagné sa confiance", nous a confié Benjamin Dupont-Jubien avant d’ajouter, "Il fallait qu'il ait confiance aux personnes qui allaient adapter son œuvre et que leur vision d'adaptation respecte son travail. Il nous a encouragé à trouver notre voix en nous disant : "faites votre série". Mais il n’a pu nous dire ça que quand il a compris qu'il pouvait avoir confiance en nous et qu'on n'allait pas trahir son travail. La première étape a donc été de lui faire comprendre qu'on connaissait bien son œuvre, son travail, les valeurs et les émotions qu'il a essayé de transmettre, et qu'on allait garder cet esprit-là. Une fois qu'on avait ça, on avait une grande marge de manœuvre".
C’est en grande partie pour cette raison que les discussions ont mis beaucoup de temps entre les deux parties. Benjamin Dupont-Jubien, Mehdi Sabbar et Michel Catz ont en effet envoyé un premier document de 80 pages pour engager une discussion et gagner la confiance du mangaka.
"Quand on a été voir les Japonais, le coordinateur nous a demandé ce qu'on voulait faire exactement alors qu'ils avaient reçu le document. Ils ont voulu qu'on leur raconte notre vision. En faisant ça, ils s'assuraient que le document n'avait pas été écrit par un stagiaire mais que c'était bien notre vision. Ils voulaient vraiment avoir confiance aux personnes avec qui ils travailleraient", explique Benjamin Dupont-Jubien.
Ce qui était important pour Tsukasa Hôjô
Une adaptation implique forcément quelques changements. Si l’équipe française avait carte blanche, Tsukasa Hôjô avait cependant posé quelques conditions.
L’intérêt du mangaka se concentrait avant tout sur "l'histoire de ces trois sœurs", nous explique Michel Catz. "Ce que nous a demandé Tsukada Hôjô, c’est de respecter le fait que les sœurs Chamade ne sont pas des criminels. Elles n'ont donc pas d'armes, elles ne tirent pas sur les gens. Elles sont capables de se défendre mais elles ne sont pas violentes ni des criminelles. Elles ne volent que les œuvres d'art ayant appartenu à leur père".
Un détail illustre bien cet engagement. Les scénaristes avaient initialement prévu une scène où Tam, Sylia et Alexia volaient du matériel dans un magasin de sport, une idée que Tsukasa a refusée. Pour lui, les sœurs Chamade ne sont pas des voleuses. Elles ne récupèrent que ce qui leur appartient.
"C'était très important pour lui. Il nous a également demandé de faire tenir le plus longtemps possible le fait que Quentin ne soupçonne pas Tam. Ce qui a été finalement le plus difficile à faire pour nous. Et puis, il voulait qu'elles respectent les œuvres d'art, qu'elles ne les balancent pas d'un immeuble par exemple", conclut Michel Catz.
Les premiers épisodes de Cat’s Eyes sont à découvrir ce lundi 11 novembre à partir de 21h10 sur TF1.
