Dans Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde d'Emanuel Pârvu, la victime d'une agression homophobe est coupable. Coupable d'avoir embrassé un garçon dans la rue la nuit tombée. Très vite, Adi, 17 ans, devient le paria de son village lorsqu'il décide de porter plainte contre ses agresseurs.
Ce film d'une grande puissance, récompensé par la Queer Palm au Festival de Cannes, porte un regard cru sur la violence infligée aux homosexuels dans la campagne roumaine. En interview avec AlloCiné, le réalisateur précise s'être inspiré d'un fait divers bien différent en Roumanie, celui d'une femme violée par sept hommes dans un village. Là aussi, la victime a vu la communauté se retourner contre elle.
Sur AlloCiné, Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde obtient une moyenne presse de 3,4 sur 5 et une moyenne spectateurs de 3,6 sur 5*. Qu'en ont pensé les spectateurs ? Petit tour d'horizon sur leurs avis.
Les critiques spectateurs
Selon Direct-actu.fr (5 sur 5) : "Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde est un portrait saisissant et réaliste de la lutte des jeunes LGBTQ+ dans un environnement hostile, où tradition et conservatisme écrasent toute tentative d’émancipation."
Selon Samuel Le Paire (5 sur 5) : "Un film poignant. Une histoire déroutante et incroyable, et malheureusement toujours d'actualité en Europe. Une mise en scène implacable. Des acteurs habités; l'enfer de la corruption et la folie extrème de l'homophobie. Une oeuvre magistrale."
Selon Pierre Maillet (4 sur 5) : "Un film très impressionnant qui sort des clichés austères du cinéma roumain type Cristian Mungiu. Dans un endroit solaire et détendu au début du film, va se dérouler une histoire terrifiante, sous la forme d’un thriller psychologique dont la tension ne retombe pas jusqu’au (magnifique) dernier plan. Nécessaire en ces temps de régression sociale."
Selon El Misericordia (4 sur 5) : "Petits villages, grands enfers. Une leçon de sobriété pour raconter la complexité de l'humiliation. Aussi, une masterclass de comment cadrer un plan. Et son histoire."
Selon Melany T. (4 sur 5) : "La mise en scène est belle et travaillée, le récit captivant, passionnant, intelligent et important et l'ensemble, novateur dans sa construction, remarquable."
Selon Ioan F (3 sur 5) : "C'est par un rythme et une souffrance très modeste qu'Emmanuel Pârvu nous enferme dans un état d'esprit malsain et persistant. Là où les non-dits et le silence endémique continuent de dissoudre la liberté."
*La moyenne des notes spectateurs, enregistrée au moment de l'écriture de cet article, est susceptible d'évoluer.
Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde est à découvrir au cinéma.